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 it takes sunshine and rain to make a rainbow + HAROON ♥

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— I'M MADE IN JAPAN —
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Kamiya Haruto
     Dim 30 Sep - 12:50

♡ Haroon ♡

Hold hands. That’s what you’re meant to do. Keep doing that and don’t let go. That’s the secret.


Penché par-dessus le lavabo de la salle de bain, Haruto observa son reflet dans le miroir. Il s'efforçait de ne pas avoir l'air trop inquiet, ou au contraire, trop excité. Assez paradoxal, mais ses sentiments étaient mixtes. Tapotant ses joues avec ses doigts, il se redressa. Il passa une main dans ses cheveux désormais blonds. Une lubie qu'il avait eu, une surprise pour Ji Hoon après que l'idée eut été évoquée sans arrière pensée. C'était peut-être pour que les regards se focalisent sur autre chose que le fauteuil roulant de son petit ami. Ces regards curieux, inquisiteurs, parfois emplis de pitié. Le blond si clair attirait l’œil et c'était lui qu'on critiquait. Haruto ne voulait pas que son petit ami se sente mal à l'aise. Ce dernier devait se concentrer sur son rétablissement sans se soucier de ces inconnus trop curieux. Paradoxalement, on reconnaissait Ji Hoon de plus en plus, dans le rue. Ou alors, ses fans osaient l'approcher aujourd'hui, le pensant plus accessible après cet article et son accident. Le Japonais ne savait jamais comment réagir, dans ces moments-là. En général, il laissait Ji Hoon faire, et s'il sentait dans son attitude ou sa voix un changement qui tirait la sonnette d'alarme, il se permettait de se mêler à la conversation et tirer son petit ami de là.

Leur couple fonctionnait toujours, et Haruto ne pouvait cacher son soulagement. Au départ, malgré toutes ses bonnes résolutions, il avait craint que leur relation ne s'étiole. Mais les efforts de chacun était à la hauteur de leur amour indéfectible, et il s'insultait intérieurement d'avoir pu osé ne serait-ce que se suggérer cette possibilité. Leur histoire n'était pas une banale histoire d'amour, mais la plus belle. La plus extraordinaire. Ji Hoon faisait au mieux pour guérir. Et de son côté, Haruto faisait de son mieux pour lui montrer qu'il était là pour le soutenir. Avec application, il avait appris des gestes pour le soulager à l'aide de massages plus ou moins coquins. Il essayait de le faire rire le plus souvent possible, aussi. Il était primordial que son compagnon ne se laisse pas aller à un coup de blues. Le Japonais faisait donc de son mieux pour être le plus souvent possible avec lui. Ce n'était pas toujours simple, et il remerciait Hua de passer – malgré les protestations de son fils. Ce dernier devait comprendre que ses proches ne voulaient que son bonheur, ne priaient que pour son rétablissement. Bien sûr, des vœux et des prières, ça ne faisait pas tout. Mais le soutien de ses proches étaient quelque chose de précieux.

Quelques aménagements avaient été nécessaire, dans l'appartement. Haruto avait étudié les différentes pièces, mais l'aide de Ji Hoon avait été demandée. Abaisser certains ustensiles pour cuisiner, par exemple, ou encore des barres de soutien, dans la salle de bain. Un gros ménage avait été également fait, certaines affaires inutiles et encombrantes avaient trouvé leur place dans la poubelle. Ils mangeaient aujourd'hui le plus souvent sur la petite table du salon, l'îlot central étant carrément inaccessible pour son compagnon. Tout cela, parce qu'il voulait que ce dernier garde le maximum d'autonomie possible. Haruto se retourna, observant un instant la salle de bain. Son regard s'arrêta sur le strapontin installé dans la douche. Il se remémora son installation plutôt comique. Il en était sorti trempé, parce qu'il avait activé l'eau par erreur en se relevant. C'était le métier qui rentrait, avait-il lancé à un Ji Hoon surpris, lorsqu'il était retourné dans le salon. Encore tout mouillé, il s'était assis contre lui malgré ses protestations et ne l'avait plus lâcher pendant une bonne heure. La suivante, ils l'avaient passé sous la douche, justement. Haruto ne souhaitait que le bonheur de son homme, et cela passait par des fous rires comme ceux-là. Ça ne le dérangeait nullement, de s'improviser bricoleur. Au contraire. Cela l'avait même à nouveau rapproché de son père. Keisuke était intervenu, un soir, alors que son fils avait tenté de déplacer un meuble, trop lourd pour un seul homme. Puis il était revenu pour aider son fils à installé les barres qui aideraient Ji Hoon à se déplacer dans la salle de bain, donnant d'autres petites idées pour rendre la vie de celui-ci plus facile. Et dans la foulée, il lui avait avoué avoir l'intention d'épouser sa nouvelle compagne.

« Je suis prêt ! » Sortant tout sourire de la salle de bain, Haruto ajusta le col de sa chemise. Ji Hoon ayant choisi sa tenue, il ne pouvait faire de faux pas. C'était presque devenu un rituel. Chaque matin, le Japonais défilait rapidement devant son compagnon pour savoir si les vêtements choisis s'accordaient comme il le fallait, d'après la mode actuelle. Mais aujourd'hui, c'était un peu spécial. Beaucoup, même. Pour la première fois depuis qu'il avait commencé, Ji Hoon l'autorisait à assister à une séance de rééducation. Haruto ne pouvait cacher complètement sa hâte. Lorsque son homme le lui avait proposé, il avait montré un enthousiasme peut-être un peu déplacé. Bien sûr, Ji Hoon lui donnait toujours un petit compte rendu de ses séances, mais cela n satisfaisait le Japonais qu'à moitié. Il avait l'impression qu'il ne lui disait pas tout. Se penchant pour embrasser Ji Hoon, Haruto lui sourit tendrement. « On pourra même déjeuner ensemble ! » Il avait eu sa matinée. Une autre demi-journée qu'il devrait rattraper, mais cela en valait la peine. Il ne se souciait pas vraiment de la menace à peine voilée que lui avait fait le doyen, quelques jours auparavant. Travailler de nuit, aux urgences. Cette pensée lui tordait le ventre, mais il ne voulait pas y penser. De plus, s'il laissait son appréhension le gagner, Ji Hoon le verrait, et c'était bien loin d'être son souhait.

Kimyaki et Takochi tournaient joyeusement autour de lui, pensant sûrement que l'heure de la balade était arrivée. Haruto se baissa, tapota sur le crâne tout doux de l'un, puis de l'autre, avant de s'excuser et de leur apprendre qu'il accompagnait papa Ji Hoon. Se redressant sur ses longues jambes tordues, Haruto attrapa sa veste, éternuant de façon discrète, avant de revenir près de Ji Hoon. « Si tu es prêt, on peut y aller. » Son porte-feuille dans la poche de sa veste, Haruto se saisit des clés de l'appartement, et laissa Ji Hoon passer devant. Il poussait sa chaise le moins souvent possible, et seulement lorsque son petit ami le lui demandait. Au fur et à mesure que les jours passaient, son compagnon devenait de plus en plus doué, se déplaçant avec de plus en plus de dextérité. Fermant derrière eux, il entendit les petits chouinements de leurs petits chiens. « Ils sont vraiment pénibles. Ils savent très bien qu'on a du mal à résister ! » Il eut un petit rire, avant de chuchoter à travers la porte. « On revient ! » Avançant vers l'ascenseur, Haruto se demanda comment se passerait la séance. Y avait-il une raison particulière pour laquelle Ji Hoon lui avait demandé de venir ? Il lui avait simplement proposé de venir, sans réelle explication préalable. Et le Japonais ne savait pas s'il pouvait poser trop de questions. « Tu ne m'as pas dit quelle sorte de séance ce sera. » Peut-être n'était-ce qu'un rendez-vous pour constater ses progrès ?

Une fois près de la voiture, un ballet devenu habituel commença. Ouvrant la porte à son petit ami, Haruto attendit que ce dernier fasse les premiers gestes, avant de venir l'aider là où il ne pouvait y parvenir seul. Le laissant s'attacher, il roula le fauteuil jusqu'au coffre, où il l'encastra après l'avoir plié. Combien de fois s'était-il coincé les doigts ? Ses mains en portant encore les preuves de sa maladresse. Une fois installé derrière le volant, il alluma le moteur, et laissa Ji Hoon choisir sa musique. Une fois engagés dans la circulation de Tokyo, Haruto osa enfin ouvrir la bouche. « Tu sais, je dois avouer que ça m'inquiète un peu, le fait que tu m'aies demandé de t'accompagner, ce matin. » Il profita d'être arrêté à un feu rouge pour se tourner vers Ji Hoon. « Tu ne me caches rien, hm ? » Son cœur rata un battement à sa propre supposition. Lui souriant tendrement, il n'eut pas vraiment le temps d'analyser l'expression de son compagnon. Le feu passé au vert, il devait se focaliser sur sa conduite.

Quand l'imposant bâtiment se profila sous ses yeux, Haruto sentit son cœur s'emballer. Il avait l'habitude de déposer Ji Hoon, passant quelques minutes avec lui avant de prendre son poste, mais aujourd'hui, il ne le quitterait pas dans la salle d'attente. Il entrerait avec lui dans la salle de rééducation. Se garant sur une place visiteur, il aida Ji Hoon à s'extirper du véhicule, avant d'avancer vers le hall d'accueil. Maintenant, on reconnaissait le couple et on les saluait toujours poliment. Evidemment, on reconnaissait Ji Hoon, le mannequin gay, et son petit ami, le docteur Kamiya. S'asseyant sur une chaise à côté de laquelle il y avait assez d'espace pour accueillir une chaise roulante, Haruto se pencha légèrement vers son compagnon. « Les infirmières ici sont plus sympas que dans l'autre hôpital ? » Il avait posé la question tout bas, un sourire au coin des lèvres. « A quoi ressemble ton kinésithérapeute ?  » Haruto ne le connaissait que de nom, mais on lui avait assuré que c'était l'un des meilleurs éléments de l'hôpital. De toute manière, Ji Hoon méritait les meilleurs spécialistes. Rien n'était trop beau pour l'amour de sa vie. 

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Lee Ji Hoon
     Mar 2 Oct - 0:28

♡ Haroon ♡

Hold hands. That’s what you’re meant to do. Keep doing that and don’t let go. That’s the secret.


Déjà un mois que son corps semblait cloué à cette chaise roulante. Si Ji Hoon avait envisagé plusieurs épreuves à affronter dans sa vie, il n’aurait probablement pas imaginé celle-ci. Ses jambes ne lui répondaient plus, sa vie avait changé, en une seule seconde, le temps d’un accident stupide. Plus rien n’était pareil, il réalisait combien le monde était facile avant, combien ces petites choses du quotidien qu’il faisait sans mal, sans même réfléchir devenaient difficilement accessible, n’avaient plus rien d’anodin. Attraper quelque chose dans l’armoire, cuisiner, s’installer au bar, même prendre une douche. Une simple douche relevait du parcourt du combattant, comme il ne voulait pas demander d’aide, ou le moins possible. Tout cela le rendait dingue, les débuts avaient été compliqué, il ne pensait pas y arriver, il s’imaginer dans cette triste vie à ne plus être capable de s’occuper de lui, à devoir demander de l’aide en permanence. Il n’avait jamais été l’être le plus indépendant qui soi, mais il avait perdu désormais toute notion. Les difficultés étaient réelles et lui semblaient insurmontables, comme s’il se retrouvait prisonnier de ce fauteuil, prisonnier dans sa propre vie, en proie à une profonde dépression, peinant à sourire, à se reprendre.

Pourtant, cette dépression ne s’installa pas. Parce qu’à ses côtés, il avait la personne la plus incroyable, la plus extraordinaire, la plus formidable qui soi. Parce que dans son malheur, il avait la chance d’avoir Kamiya Haruto à ses côtés. Son petit-ami était parfait, et si Ji Hoon l’aimait déjà à la folie, il reconnaissait sans mal que son amour déjà immensurable était multiplié à l’infini. Il était là pour lui, il le soutenait, il l’encourageait. Il était là pour lui. Sous ses encouragements, il prenait de l’assurance, il maitrisait ce fauteuil, il trouvait la force de sortir de son lit le matin, de travailler dure pour sa rééducation. Haruto le faisait rire, avec des petites histoires, des petites choses comiques parfois totalement inattendues. Il l’impressionnait, lui était reconnaissant quand il bricolait pour lui, tentant de faciliter son accès aux différents endroits de leur appartement, tout particulièrement la salle de bain. Souvent, il le regardait faire, tentant d’aider comme il pouvait en lui tendant des outils ou juste en l’encourageant comme la bonne groupie qu’il pouvait être. Il plaisantait avec lui, c’était définitivement un homme à tout faire ! Si la psychiatrie ne le tentait plus, il pourrait devenir homme à tout faire, ou découpeur de légumes ! Tout un avenir s’offrait à lui.

Ji Hoon avait ri de bon cœur en le voyant revenir tout mouillé. Le métier qui rentrait, oui ! Et lui, il devait subir tout ça, protestant pour la forme, des spasmes de rire secouant ses épaules alors qu’il tentait de l’éloigner de lui, finissant quasiment tout aussi trempé que lui. Il était heureux de voir que son père venait les aider, les laissant souvent seul, prétextant d’essayer de cuisiner quelque chose, même s’il ne pouvait rien cuir, il s’occupait alors des chiens, pour les laisser seuls. Sa mère venait le voir aussi, quand Haruto travaillait, même s’il avait refusé. Au final, ça lui faisait plaisir. C’était bien mieux que lors de son coup de mou après l’article. Ils parlaient de tout et de rien, pouvaient à nouveau refaire le monde, comme avant. Elle lui racontait ses journées bien remplies, avec ses amis Chinois, dans le club qu’elle fréquentait. Voir que sa mère semblait heureuse lui suffisait à être rassuré la concernant, à se dire qu’ils avaient bien fait de la faire venir. Ils cuisinaient un peu ensemble. Quand elle venait, elle préparait leur diner, s’assurant que cela ne dérange pas le compagnon de son fils d’abord. Elle se permettait même de préparer le déjeuner du Japonais, prétextant qu’il s’agissait de remerciement, parce qu’il s’occupait bien de Ji Hoon.

Il le rendait heureux, Hua le voyait, ne pouvait le nier. S’il souriait ainsi, s’il relativisait, s’il semblait doucement se remettre, s’il se battait comme il le faisait, elle avait bien compris que c’était grâce à la présence de cet homme. Et Ji Hoon ne manquait pas de le lui rappeler, de souligner combien il avait de la chance de l’avoir, parlait inlassablement de son Haruto, les yeux brillants, sourire jusqu’aux oreilles. Si elle avait eu un peu de mal à l’accepter au début, elle l’avait totalement intégré à la famille, ce qui n’était pas encore le cas concernant la « femme » de son autre fils, mais il s’agissait d’une autre histoire.

Préparant son fauteuil, il approuva d’un pouce en l’air la tenue de Haruto. « T’es beaucoup trop classe, regarde moi ! » Il râlait tout de même un peu. Un sweatshirt et un pantalon de jogging. Pour la rééducation, il valait mieux être à l’aise et qu’il ne pouvait pas jouer les fashionistas là-bas. Dommage. Ils rataient tout son potentiel ! Attrapant une casquette, il câlina les chiens, souriant à son homme. C’était une séance spéciale. Il avait demandé à son petit-ami de se libérer pour l’accompagner, ce qu’il n’avait jamais fait jusque-là. Aujourd’hui, sa présence était importante, il l’avait préparé, avait prévenu tout le monde. Rien n’aurait pu lui faire plus plaisir que de voir qu’il pouvait se libérer pour venir avec lui. Un large sourire illumina ses lèvres en entendant encore une bonne nouvelle. « Ah ! J’ai repéré un restaurant de burger à côté ! On y va ? Ça a vraiment l’air bon ! » Et pas si cher, par ailleurs. Il n’y avait qu’un seul salaire qui rentrait pour le moment, même si Ji Hoon pouvait toucher quelques aides pour l’instant, leur mode de vie était un peu affecté, et paradoxalement, leur couple s’en portait à merveille. Ils faisaient attention, mais s’en sortaient bien malgré tout. « Je suis prêt ! » Un doux sourire orna ses lèvres, il demandé à Haruto de lui donner son manteau avant de sortir de l’appartement, le laissant fermer et gérer les petits chiens. « C’est notre faute, on craque parfois ! » Ils savaient qu’ils pouvaient revenir les câliner ou les promener rapidement, mais aujourd’hui, ils n’avaient pas le temps ! Se dirigeant vers l’ascenseur, il secoua doucement la tête. « C’est une séance normale, mais tu veux toujours savoir comment ça se passe, alors c’est bien que tu viennes une fois ! » Un simple sourire, il n’ajouta rien de plus, laissant l’appareil les mener au rez-de-chaussée.

S’installer dans la voiture était toujours un peu périlleux. Il culpabilisait quand il entendant Haruto se coincer les doigts dans le fauteuil. Ça, il ne pouvait pas le faire totalement seul, l’habitacle étant trop étroit, il laissait son homme l’aider, attrapant son visage pour l’embrasser quand il se pencha pour l’aider à glisser ses jambes dans la voiture. « Merci Honey ! » Sourire charmeur, bien entendu. Connectant son téléphone à la voiture, il choisit rapidement dans sa playlist la première chanson qui allait être joué, les première note d’un morceau récent coréen commença à retentir dans la voiture. Il regarda par la fenêtre, le paysage urbain qu’il connaissait par cœur à force de devoir s’y rendre pour sa rééducation. La voix de son homme le sorti de ses pensées, il rit un peu, allant tapoter sa cuisse. « C’est une séance normale, t’en fais pas ! Comme ça, tu sauras un peu mieux de quoi je parle. » Il plissa malicieusement le nez en sa direction pour le rassurer alors qu’il démarrait la voiture, pouvant voir au loin l’hôpital. Il laissa son homme se garer puis sortir le fauteuil dans lequel il l’aida à s’installer, poussant les roues jusqu’à l’intérieur de l’hôpital où on les saluait désormais comme s’ils venaient depuis toujours. La salle d’attente était quasiment vide, il prit place près de son petit-ami qui ne semblait pas tranquille. Sa question, l’amusa, une petite moue se forma sur son visage. « Hm, elles sont plus respectueuses mais je préférais les autres ! » Il n’était pas le centre d’intérêt ici, elles lui parlaient de manière très professionnelle, sans jamais poser des questions indiscrètes. Sans doute leur avait-on expressément demandé de s’adresser ainsi à lui comme son compagnon était un médecin de l’unité ?

« Hm, bah, cheveux noirs, yeux noirs, dents un peu de travers. » Elle avait un certain charme, sans pour autant pouvoir être défini de beauté fatale. Plutôt souriante, un peu trop professionnel, elle n’avait pas vraiment aimé sa plaisanterie concernant son prénom pouvant être à la fois féminin et masculin. Aoi, il n’avait toujours connu que des hommes portant ce prénom, qu’on le pardonne. La porte s’ouvrit, un autre homme entra dans la pièce, aidé d’une infirmière, Ji Hoon sourit, le saluant gaiement, le laissant s’approcher d’eux, sourire aux lèvres de son côté également. « Haruto, c’est Fukuo, je t’en avais parlé ! Fukuo, tu peux enfin rencontrer Haruto. » Fukuo était un jeune homme d’un peu près son âge. S’il avait bien compris, il était né en 1993, en début d’année puisqu’il avait parlé de fêter son anniversaire au sport d’hiver. Il avait également perdu l’usage de ses jambes lors d’un accident de la route, de moto pour sa part, et espérait retrouver l’usage de ses jambes d’ici là. « Ah ! Tu lui as demandé de venir finalement ! Bonjour, c’est un plaisir de vous rencontrer, on m’a beaucoup parlé de vous. »  Bien sûr qu’il lui avait parlé de lui, c’était normal. Parfois, il culpabilisait, d’étaler la chance qu’il avait. La petite-amie de Fukuo l’avait quitté il y a peu, quelques semaines après son accident survenu fin juillet. Ce dernier n’avait pour autant rien perdu de sa bonne humeur et semblait toujours enthousiaste. Ji Hoon était toujours heureux, lorsqu’ils avaient la chance de se croiser, n’ayant pas la même kiné.

Sans doute que cet accident l’aidait à redescendre sur terre, l’aidait à calmer son égocentrisme, réaliser que tout pouvait s’arrêter. Il pouvait même se lier d’amitié à un Japonais pas vraiment beau, prendre le temps de les écouter, de les apprécier. « Il m’a dit que vous êtes psychiatre ici ? » Il sembla hésiter, un petit sourire embarrassé se forma sur ses lèvres. « J’ai vu une psychiatre il y a quelques jours se promener dans les couloirs, elle était vraiment jolie ! Vous la connaissez ? » Un silence. « Parlez-lui de moi, d’accord ? » Un petit rire gêné quitta ses lèvres, amusant le Coréen de la même façon. « Je pense qu’il doit parler de Rina… » Le pauvre, la déception risquait d’être rude ! Pinçant ses lèvres, il préféra ne pas lui annoncer la mauvaise nouvelle. La porte s’ouvrit sur un homme, la bonne quarantaine, un petit embonpoint qui le rendait étrangement sympathique. « Shinoda-san, vous êtes prêt ? » Il sourit à son patient, saluant les deux autres. « Vous devez être le docteur Kamiya ? C’est un plaisir de vous rencontrer ! Oshima-san ne devrait pas tarder. » Ji Hoon suivit Fukuo quitter la salle d’attendre, secouant sa main en sa direction alors qu’il disparaissait avec son kiné. Pinçant les lèvres, il contint un soupir, espérant qu’elle arrive bientôt. « Le docteur Kamiya. C’est toujours tellement classe. Je suis le compagnon du DOCTEUR Kamiya. » Un rire fier quitta ses lèvres. Il aimait un peu trop ce titre qui allait parfaitement à son compagnon. « Comment tu le trouves ? Il est gentil, non ? On va parfois déjeuner ensemble après nos séances, mais pas aujourd’hui ! »

Aujourd’hui, il ne serait qu’avec lui. Après quelques minutes où Ji Hoon continua d’évoquer cet hôpital et le personnel médical qu’il croisait, la porte s’ouvrit sur une petite femme, début de trentaine, fluette en comparaison avec son confrère. Elle salua respectueusement son patient et son compagnon. « Docteur Kamiya, je présume ? Ji Hoon m’avait prévenu que vous viendriez. Heureuse de vous avoir avec nous aujourd’hui. Je suis Oshima Aoi, sa kinésithérapeute. » Sa douceur apparente n’était qu’un mensonge auquel Ji Hoon ne pouvait plus croire. Ses massages à elle étaient affreux et il préférait largement ceux de son homme, un tantinet coquin mais qui lui faisait tellement de bien. Il tentait bien de lui rendre tout ça, leur vie sexuelle étant assez compliqué. S’il retrouvait quelques sensations, ce n’était pas vraiment comparable à ce qu’ils avaient avant. Le plus souvent, il tentait de faire plaisir à son homme, en se montrant le plus sensuel possible, lui faisant du bien là où il n’avait perdu aucune sensation, pour ne pas le frustrer. Aoi leur fit signe de la suivre jusqu’à la salle où elle le fit s’allonger pour étirer son corps et le préparer à l’effort physique, lui infligeant sa violence naturelle. « Parfois, j’ai l’impression qu’elle me déteste ! » Il grimaça quand elle fit craquer son dos. « C’est pour votre bien, je vous l’ai déjà dit ! C’est bientôt fini, on va pouvoir aller à la salle dans quelques minutes. » Elle continua sa torture et le cœur du Coréen rata un bond. La suite serait primordiale et il espérait de tout cœur que tout irait bien. Il voulait rendre son homme fier, lui montrer que ses efforts n’étaient pas vains. Lui aussi, il voulait lui rendre ce bonheur que son Japonais lui apportait, et bien plus encore.


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Kamiya Haruto
     Mer 3 Oct - 13:33

♡ Haroon ♡

Hold hands. That’s what you’re meant to do. Keep doing that and don’t let go. That’s the secret.


Un point d'honneur avait été mis et décidé ; Haruto ne jouerait pas les gardes-malade, mais il serait présent aussi souvent que possible pour son petit ami. Ce dernier avait toujours eu besoin d'attention. Comme un homme perdu dans le désert sans eau, Ji Hoon avait besoin de sa dose d'affection pour survivre. Ça, le Japonais l'avait compris depuis un moment déjà. Si, au départ, cela l'avait dérouté et un peu ennuyé, il avouait aujourd'hui que rien ne lui faisait plus plaisir que de rester auprès de l'homme qu'il aimait pour lui prodiguer sa dose d'amour. Cloué sur une chaise roulante ou non, Ji Hoon restait l'amour de sa vie, et lui montrer combien il l'aimait était à des années-lumière d'être une corvée. Parfois, Haruto se surprenait à avoir une foudroyante envie de le retrouver, juste pour se lover contre lui. En fait, il n'y avait que dans ses bras qu'il se sentait complètement à sa place. C'était là où il devait être ; près de lui. Bien sûr, il avait également conscience combien une relation si fusionnelle pouvait devenir toxique, et c'était là bien loin de ce qu'il désirait pour eux. Chacun avait besoin de se retrouver parfois seul, l'autre toujours présent dans le cœur, malgré tout.

Aujourd'hui, cependant, ils passeraient du temps ensemble. Ji Hoon lui avait demandé de l'accompagner à sa séance de kinésithérapie. Et, forcément, l'esprit du japonais s'était emballé. Il n'avait jamais eu le droit ne serait-ce que de jeter un œil dans la salle. Il s'inquiétait trop, évidemment. Parfois, il se giflait mentalement pour les sombres pensées qui lui traversaient l'esprit. Cependant, il ne pouvait lutter contre. Il lui arrivait de ne pas parvenir à trouver le sommeil, et la nuit ne l'aida pas à calmer son esprit perturbé. Des dizaines de scénarios se jouaient alors dans sa tête. Et si Ji Hoon ne remarchait plus jamais ? Que se passerait-il, alors ? Son homme continuerait-il à se battre ? Il lui arrivait de pleurer, mais toujours en silence. Il ne voulait pas inquiéter son compagnon. Surtout lorsque celui-ci faisait tout pour s'en sortir. Haruto s'en voulait terriblement, d'avoir ce genre de pensées. Il se trouvait horrible et se disait qu'il était le pire petit-ami sur terre, que Ji Hoon méritait bien mieux. Certes, il faisait tout pour lui rendre la vie à la maison plus facile, mais ce n'était pas suffisant, il le savait bien. Chaque jour, le Japonais cherchait comment faire mieux encore. Il passait son temps libre à regarder des vidéos de bricolage et de cuisine, se perfectionnant avec plus ou moins de succès. Mais ce qu'il faisait par-dessus tout, c'était être présent pour son homme. Sa vie avait toujours tourné autour de Ji Hoon, mais l'attraction semblait encore plus forte, ces derniers temps. Loin de le déranger, ce sentiment le rassurait.

Retrouvant son petit ami après avoir pris son temps dans la salle de bain, Haruto lui sourit tendrement, quoiqu'un peu espiègle. « Tu sais très bien qu'importe ce que tu portes, tu restes le plus sexy de nous deux. » Et il le pensait très sincèrement. Se penchant pour lui voler un baiser, il se redressa en passant une main dans les cheveux. « Mais c'est vrai que je suis irrésistible. » Son air sérieux et charmeur disparurent bien vite, alors qu'il se mit à pouffer. Ça ne lui allait pas. Le séducteur du couple, c'était – et ça resterait – Ji Hoon. Cette demi-journée en compagnie de son compagnon, le Japonais ne voulait pas la rater. Même si les inquiétudes demeuraient, il se disait que Ji Hoon n'avait pas particulièrement l'air déprimé. Soit ce dernier jouait un peu trop bien la comédie, soit Haruto s'inquiétait définitivement pour rien. Les deux options restant plausibles, son angoisse ne disparut pas tout à fait. « Celui qui a ouvert récemment ? Il paraît que c'est très bon ! Et s'il y a du monde, on peut manger dans la voiture. » Il n'avait pas eu le budget pour en racheter une, mais Keisuke lui avait donné sa Toyota Prius III en prétextant avoir envie depuis un moment d'acheter une nouvelle voiture. Aujourd'hui encore, Haruto se demandait comment il pourrait la lui rembourser, ou au moins le remercier convenablement. En étant son témoin, lors de son mariage, lui avait demandé son père, à demi-mots, comme les hommes Kamiya savaient le faire.

Aidant un peu Ji Hoon en lui donnant ses affaires, Haruto quitta l'appartement non sans un petit pincement au cœur. Ils laissaient leurs petits chiens derrière eux, et ceux-là savaient très bien comment les faire culpabiliser ! « Ils exagèrent ! J'ai l'impression de passer pour un monstre, à chaque fois... » Pourtant, il n'était pas fâché, simplement impressionné par l'intelligence de Kimyaki et Takochi. Leurs bébés méritaient tout l'amour du monde, mais parfois, Haruto se disait qu'ils étaient un peu trop gâtés. Néanmoins, son inquiétude ne fut pas chassée pour autant, et Haruto s'inquiétait vraiment. C'était plus fort que lui, comme à chaque fois que quelque chose concernait Ji Hoon. Encore plus depuis son accident. L'explication de son compagnon semblait tout à fait logique et recevable, pourtant. Il était vrai qu'il l'interrogeait chaque jour, de façon plus ou moins poussée. Comment se passaient ses séances ? Faisait-il des progrès ? Les réponses ne lui paraissaient pas toujours tout à fait complètes, et cela le frustrait. Bien sûr, il avait conscience que cela pouvait simplement venir du fait qu'il angoissait un peu trop, mais il ne réussissait pas à se maîtriser pour autant. Pourtant, il savait qu'il devait lui faire confiance. Ji Hoon lui dirait si ça n'allait pas.

Une fois dehors, il l'aida à s'installer, répondant avec bonheur au baiser qu'il lui donna, souriant dans l'échange. Même concentré sur sa conduite, Haruto ne pouvait s'empêcher de se poser des questions. « D'accord, d'accord. Désolé, c'est juste que je me pose des tas de questions, même si je sais que c'est ridicule. » Il eut un rire gêné, mais choisit de ne pas insister. De toute façon, il se doutait que Ji Hoon ne lui donnerait pas plus d'explications. Peut-être parce qu'il n'y en avait pas plus ? Le reste du trajet, Haruto le passa à chantonner avec Ji Hoon, pour ne pas se laisser trop avoir par des peurs irrationnelles. A l'hôpital, son angoisse ne se calma pas pour autant. Sûrement ne disparaîtrait-elle qu'une fois sa réponse obtenue. Assis sur une chaise en bord de banc, Haruto tenta de détendre l'atmosphère en posant une question primordiale. Comment le traitait-on, ici ? Et surtout, les infirmières. Comment étaient-elles ? « C'est parce qu'elles sont toutes fans de moi. » Il tenta de prouver ses dires en levant la main pour saluer celle qui passait, mais celle-ci se contenta de hocher très légèrement la tête dans un salut poli, mais froid. « Sauf elle. » Il pouffa, avant de serrer la main de son homme dans la sienne. Il se rendait compte qu'il n'avait jamais vraiment posé de questions plus poussées concernant le docteur Oshima, le kinésithérapeute de Ji Hoon. Rina lui avait certifié que c'était la meilleure personne pour s'occuper de lui. Professionnelle et appliquée. La personne qu'il fallait pour lui. Et Haruto lui avait fait totalement confiance.

Quand la porte s'ouvrit, Haruto leva immédiatement la tête. Un jeune homme dans un fauteuil roulant se dirigeait vers eux. Instinctivement sa main avait serrée celle de Ji Hoon, et il s'était levé pour s'incliner légèrement devant l'ami de ce dernier. Oui, Fukuo. « Enchanté, Fukuo. » Il lui adressa un sourire amical, avant de se tourner vers son petit ami. « Beaucoup parlé de moi, hm ? » Son sourire s'élargit, puis il retourna son attention sur l'ami de son homme. « En bien, j'espère. En tout cas, c'est toujours un plaisir de rencontrer les amis de Ji Hoon ! » Il s'en rendait compte aujourd'hui, mais il n'en connaissait pas beaucoup. Pour ne pas dire aucun. Hochant la tête dans un sourire affirmatif, Haruto écarquilla légèrement les yeux à la question de Fukuo. Il porta son regard sur Ji Hoon. S'il parlait de Rina, pourquoi ne pas lui avoir dit ? C'était cruel ! Mais en reposant les yeux sur le Japonais, Haruto se demanda s'il avait le droit de briser ses espoirs comme ça. « Ah... Rina a quelqu'un dans sa vie. Mais comment vous pouvez le constatez, on est tous très sexy dans l'unité psychiatrique. L'infirmière chargée de l'accueil, par exemple. Si vous voulez, je peux vous obtenir son numéro. » La pauvre Miku se faisait toujours avoir par ses petits copains, à ce que Haruto avait compris. Elle ne sortait qu'avec des garçons aux cheveux trop longs et décolorés, façon host. Fukuo, lui, semblait parfait pour elle.

Quand le kinésithérapeute de Fukuo entra, Haruto le prit pour Oshima. Heureusement, il n'eut pas le temps de poser la question. Il se leva malgré tout, s'inclinant respectueusement devant celui qui semblait être son aîné. Saluant Fukuo, il se rassit. Se redressant fièrement, il offrit un sourire tout aussi fier à Ji Hoon. Se penchant vers lui, il choisit de lui parler tout bas, accentuant sa voix grave exprès. « Tu veux que le docteur Kamiya s'occupe de toi ? » Il eut un éclat de rire. « Je préfère quand c'est toi qui le dit. J'ai l'impression que ça me rend encore plus sexy. » Mais peut-être devait-il se calmer. Par la force des choses, ils faisaient beaucoup moins l'amour, ces derniers temps. Ou plutôt, ils le faisaient, mais différemment. C'était plus sensuel que sexuel. Si un peu de sensualité ne le dérangeait pas, Haruto avouait qu'il aimait tout autant lorsque c'était un peu sauvage. Bien sûr, ses désirs étaient compromis. Néanmoins, il s'empêcha de trop y penser. Surtout maintenant. « Il a l'air vraiment sympa. Je vais vraiment lui obtenir le numéro de Miku, même si elle n'est pas vraiment du même style que Rina. » Pas du tout, même. Rina avait une beauté que l'on pourrait qualifier d'exotique. Miku, elle, restait une Japonaise comme on en croisait plein, peut-être un peu plus mignonne que la moyenne. Un peu comme une idole nipponne. « S'il est tout seul... Tu veux l'inviter à nous rejoindre ? » C'était par pure politesse, car aussi gentil et drôle que pouvait sembler Fukuo, Haruto voulait son déjeuner en tête à tête avec Ji Hoon.

Ecoutant attentivement Ji Hoon lui parler de ses journées ici, et donc de l'hôpital et du personnel, Haruto lui souriait amoureusement, buvant ses paroles. Il fut donc pris de court lorsqu'une femme s'approcha d'eux. Bêtement, il la fixa un instant sans rien dire. Oshima Aoi était donc une femme. Il allait en toucher deux mots à Rina. Et à Ji Hoon. Certes, le vocabulaire et la grammaire nippons faisaient qu'on ne pouvait savoir avec précision si on parlait d'une femme ou d'un homme, et c'était un peu sexiste de n'avoir jamais pensé que le kinésithérapeute de Ji Hoon pouvait être de sexe féminin. Mais quand même ! Pourquoi personne n'avait pris la peine de lui expliquer ? Se levant enfin, Haruto salua sa collègue avec le respect qui lui était dû. « Merci de m'autoriser à l'accompagner aujourd'hui, docteur Oshima. » Avant de la suivre, il se tourna vers Ji Hoon, plissant les yeux. Il allait lui en toucher deux mots, une fois seuls ! Mais son sourire balaya bien vite son air faussement menaçant. S'asseyant dans un coin, Haruto posa leurs affaires sur une chaise, à côté de lui. Il admira son homme s'installer seul, sans vraiment demander de l'aide. Lorsque leurs regards se croisèrent, il lui sourit amoureusement. Observant le docteur Oshima prodiguer ses soins à Ji Hoon, Haruto pinça les lèvres pour s'empêcher de rire. « C'est pour ton bien ! » Et la kinésithérapeute le confirma. Son cœur rata un battement à la suite. La salle ? Quelle salle ? Il lança un regard interrogateur à son homme, plus le docteur Oshima, en vain. Se relevant, il s'approcha de la table de massage. « Est-ce que tout va bien ? Est-ce que vous constatez des améliorations ? » L'inquiétude dans sa voix et sur son visage ne pouvait être dissimulée, Haruto n'avait même pas envie de jouer la comédie. « Est-ce qu'il y a quelque chose que je peux faire, à la maison, pour l'aider ? » Hormis ses massages légèrement érotiques. Haruto voulait aider Ji Hoon au mieux, durant sa convalescence, se disant qu'il ne faisait jamais assez. Parce que son homme méritait le meilleur. Il méritait de retrouver l'usage de ses jambes.

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Lee Ji Hoon
     Jeu 4 Oct - 0:30

♡ Haroon ♡

Hold hands. That’s what you’re meant to do. Keep doing that and don’t let go. That’s the secret.


Ji Hoon avait hâte de montrer ses progrès à son petit-ami. Ces semaines étaient difficiles pour lui, le Coréen le savait. Avec le temps, il avait appris à lire à travers ses sourires, à entendre et décrypter ses rires. C’était sans mal qu’il le comprenait, qu’il apprenait sa façon d’être, qu’il voyait quand tout n’allait pas aussi bien qu’il le prétendait. Il admirait sa force, son courage, aussi. Parce qu’on parlait des victimes des accidents, sans assez évoquer ceux qui les soutenaient, qui étaient à leurs côtés, fidèles dans les pires moments comme les meilleurs. Haruto avait toujours été là, même avant qu’ils ne se mettent ensemble. Il le soutenait, sans jamais faillir, faisait de son mieux, devenait bricoleur, cuisinier, s’épuisait pour s’occuper de lui, et le Coréen s’en voulait de lui faire subir tout ça. il essayait de s’occuper de lui à sa façon, sans que cela ne soit vraiment concluant ou n’apporte grand-chose, étant très limité. Il avait commandé une petite table à sa taille qu’il avait mis dans un coin de la cuisine pour pouvoir préparer au mieux des repas avec sa mère lorsqu’elle était là, prendre soin de lui, au moins comme ça. C’était ridicule, mais actuellement, il était conscient de ne pouvoir faire mieux.

Sans doute se donnait-il encore plus de mal, se montrait-il plus déterminé que jamais lors de ses exercices, qu’il voulait pousser toujours plus. Sa kiné lui rappelait souvent de se ménager, de ne pas s’épuiser sinon, ses efforts seraient vains et son corps trouverait tout seul le moyen de se remettre au repos. La rééducation demandait du temps, de la patience, ce que Ji Hoon ne pensait pas avoir. Il voulait remarcher, il voulait pouvoir s’occuper de Haruto, être là pour lui, comme il était là depuis tout ce temps, à l’encourager, à trouver des solutions pour faciliter les choses, pour rendre cette nouvelle vie plus facile. Il le protégeait, aussi. S’il savait que son homme n’était pas non plus Rambo ou Bruce Lee, à ses côtés, il se sentait en sécurité, quand il fallait le sauver d’une situation inconfortable, pour éviter qu’on le vole et l’emmène il ne savait trop où. Quand une conversation ne lui plaisait pas, souvent, il n’avait même pas besoin de lever un regard criant à l’aide à son homme qu’il agissait déjà pour l’emmener plus loin, mettant fin à la conversation, il ne pouvait alors que le remercier dans un souffle.

Haruto était sexy et c’était un crime que ne pas le réaliser. Il était séduisant, et tout aussi sexy, sauf qu’il n’en avait pas autant conscience que lui. Quelque part, cela faisait parti de ses charmes. Le Japonais savait qu’il était beau, il n’était pas aveugle non plus, mais il ne soupçonnait pas l’étendu de ses charmes. Bien entendu, aux yeux amoureux du convalescent, il était le plus beau, le plus charmant, le plus attirant ! Personne ne pouvait le battre et son cœur ne s’emballait que devant son sourire, son corps ne réagissait qu’à ses caresses. Pouffant avec lui, il secoua la tête. « C’est toi le plus irrésistible, parfois, je me demande si je devrais vraiment encore te laisser sortir ! » Qui sait ce qu’on pourrait lui faire ! Et si un troupeau de personne se jetait sur lui pour s’arracher son corps, comme une rockstar ? Il avait tout. « T’es tout, toi ! Beau et intelligent. Comment on dit ? Sexy brain ! » Ce terme lui allait diablement bien ! Avec son doctorat en psychiatrie, ses connaissances en général, sa culture et son physique de rêve. Sans compter sa personnalité tout simplement incroyable. Ah, parfois, Ji Hoon se demandait sincèrement si on devrait autorisé une personne comme lui en liberté.

Les petits chiens trop loin pour les entendre chouiner, les conversations étaient éludées pour laisser place à des petite concerts dans la voiture, faisant souvent les chœurs de Haruto, comme ce dernier avait réellement une voix magnifique quand il chantait, même en yaourt, ce qui était presque vexant. Son homme était si talentueux, dans tant de domaines ! Il en serait presque jaloux, avant de se dire qu’il préférait l’écouter chanter, qu’il aimait ces moments insouciants dans la voiture. Il culpabilisait de le voir inquiet à ce point, mais se disait que ça en valait la peine, espérant ne pas le décevoir. « Pas la peine de stresser, tu verras, c’est juste une séance de routine ! » Installé dans la salle d’attente, il repensa aux infirmières de l’hôpital où il était après l’accident, ces braves femmes, toutes autour de lui ! Ses sourcils se froncèrent néanmoins aux mots de son homme et il tapa sur sa jambe quand il salua une infirmière qui ne lui rendit pas vraiment son enthousiasme. « Tu arrêtes ! Et tu vas recolorer ce blond, ça te rend étrangement sexy. » Sa langue pointa entre ses lèvres. « Je vais toutes les menacer, comme ça, plus personne ne sera fan de toi. » Hochement de tête convaincu.

Ce n’était pas sans fierté qu’il pouvait présenter Haruto à Fukuo. L’époque où il n’aurait pas assumé d’être en couple avec un homme était visiblement révolu. Il assumait totalement et n’avait aucun mal à l’annoncer de manière anodine en racontant une anecdote avec « son compagnon ». Inutile de faire un coming out à chaque fois ou de l’annoncer solennellement. On ne faisait pas ça pour parler de sa petite-amie, alors pourquoi le faire dans ce cas de figure ? Fukuo n’avait pas réagi, continuant la conversation le plus simplement du monde, exactement comme il devait le faire. « Ah oui, que du bien ! » Le regard de l’autre se fit malicieux. « Il m’a parlé de vos prouesses de bricoleur ! » Un rire franc quitta ses lèvres, Ji Hoon haussa les épaules, l’air innocent. « Tu sais que tu m’impressionnes vraiment ! » Qu’il n’en doute pas ! Mais ces petites histoires étaient trop drôles pour ne pas être raconté. Un peu déçu d’apprendre que la belle psychiatre était prise, Fukuo accepta tout de même qu’on lui transmette le numéro de l’infirmière. Si elle était mignonne, ça lui irait ! Rapidement, il quitta la salle d’attente pour commencer sa séance, laissant un Ji Hoon tout fier encore une fois de son homme. On lui parlait avec tant de respect !

« Eh ! Arrête, pas de ça ici ! » Ses lèvres se pincèrent en le regardant avant de rire doucement. Néanmoins, à son tour, il ne put s’empêcher de le chercher, se penchant près de son oreille. « Docteur Kamiya…~ » D’une voix chaude et sensuelle, pour qu’il comprenne sa peine, à l’aguicher comme ça ! Souriant quand il évoqua à nouveau Fukuo, il espérait sincèrement pour lui qu’il arriverait à lui avoir ce numéro. « Ce serait cool. Tu sais, sa copine l’a quitté un peu après son accident ! » C’était en entendant ce genre de choses qu’il réalisait la chance qu’il avait. Sa main attrapa celle de son homme pour la serrer fort dans la sienne. « Non, je préfère qu’on reste seulement tous les deux pour déjeuner. » Cela n’arrivait pas tous les jours et le Coréen voulait passer un peu de temps avec son homme pour aujourd’hui.

Oshima vint les interrompre et Ji Hoon lâcha automatiquement la main de son homme pour la saluer. Peut-être avait-il oublié de préciser qu’il s’agissait d’une femme. Son homme n’avait jamais demandé. Après tout, c’était lui qui l’avait conseillé ! Il ignora son regard, gardant un sourire constant, amusé, en suivant la kinésithérapeute. Laissant son patient s’installer en l’aidant au minimum, favorisant l’autonomie dès que possible, elle commença ses soins, levant les yeux au ciel en l’entendant se plaindre. « Il chouine souvent comme ça ? » Le sourire de la kiné se fit un peu moqueur alors qu’elle fit une nouvelle manipulation, fier en l’entendant geindre. Ji Hoon était certain qu’elle trouvait un plaisir malsain à maltraiter les handicapés comme ça. ils ignorèrent en cœur les regards de Haruto, jusqu’à entendre ses questions. « Pour l’instant, tout va bien. » Elle ignora volontairement la seconde question, faisant mine d’être trop occupée par son patient. Il lui avait dit qu’il lui ferait la surprise quant à ses progrès, et elle respectait cela. « Hm, vous, non. Peut-être juste vous assurer qu’il pratique ses exercices quotidiennement. Je pense que vous vous occupez déjà très bien de lui. » Elle sourit au médecin pour le rassurer, ayant déjà été souvent confronté au désarroi et à l’impuissance des proches dans ces moments-là.

Tapant dans ses mains, la kiné annonça la fin de la séance, laissant Ji Hoon regagner son fauteuil, il suivit Aoi en faisant signe à son homme de venir avec eux dans une petite salle un peu plus loin. Ce n’était pas gigantesque, comme une salle de sport avec des appareils plus étranges, des vélos, et une petite piste avec deux barres, entre autres. il avait beaucoup utilisé l’appareil pour le redresser, tenir sur ses jambes qui ne le soutenaient pas au prima bord, une frustration qu’il avait tenté de vaincre par-dessus tout. Laissant Haruto entrer, elle lui désigna les différents appareils en expliquant leur fonctionnalité et les différents processus et étapes de la rééducation. « Un peu comme une salle de sport privé ! » résuma le Coréen, un peu trop fièrement, tentant d’oublier son stresse. Il pouvait le faire, il devait le faire.

Ses efforts seraient sa façon de montrer à son homme qu’il continuait à se battre, qu’il avait envie de retrouver sa mobilité, qu’il ne voulait pas le condamner éternellement  à prendre soin de lui, à tout porter sur ses épaules. Il suivit les premières directives d’Oshima pour s’échauffer, elle le guida naturellement vers les deux barres. Son cœur s’emballait face à cette machine à torture. La première fois qu’elle l’y avait confronté avait été difficile, parce qu’il n’y arrivait pas, parce que ses jambes l’avaient totalement abandonné. C’était l’une des seules fois où il avait failli craquer, abandonner. Cette rééducation était épuisante, quand bien même il faisait de son mieux pour sourire devant son homme, de se montrer enthousiaste, parfois, il avait juste envie de baisser les bras. Il y avait ces moments où il se trouvait seul, où il revivait cet accident, où il se détestait, où il pensait à tout ce qu’il ne pourrait plus jamais faire. A sa petite passion pour la danse qu’il avait longtemps cultivé pour ne plus danser qu’en quelques occasions. Il regrettait de ne pas avoir dansé plus souvent, de ne pas avoir profité de sa chance, de pouvoir se déplacer, bouger au rythme de la musique. Les chansons lui rappelaient qu’il ne pouvait plus rien faire désormais, qu’il était totalement prisonnier de son propre corps.

Puis il se reprenait. Puis il se rappelait qu’il n’avait pas le droit de laisser tomber, qu’il avait connu pire, que sa vie n’était pas terminée. « Mets toi en face ? » Son ton était presque timide en s’adressant à son compagnon. Il avait si peur de ne pas y arriver, de le décevoir, de lui faire de la peine. Son regard se leva vers lui, de l’autre côté de la piste. Fermant les yeux, il inspira profondément avant de s’aider de ses mains pour dégager ses jambes des repose-pieds, attrapant les barres pour se relever. Il les tenait fermement, tentant d’habituer son corps à la position. Baissant la tête vers ses pieds, il tenta de se concentrer le plus possible, la kinésithérapeute était à côté de lui, lui redonnant les consignes, l’encourageant en lui réexpliquant la démarche à suivre, tapotant sur le côté de sa cuisse. D’abord la jambe droite. Très lentement, il parvint à la bouger, la faisant avancer d’un petit pas, puis la gauche. Ce n’était pas grand-chose, s’il ne se tenait pas, sans doute s’écroulerait-il, mais c’était avec des petits pas qu’on continuait à avancer. Ses sensations pouvaient revenir, il avançait. Avec difficulté, ça lui faisait mal, c’était physique et demandait de l’attention constante, coordinier ses bras et ses pieds, mais y parvenir lui donnait l’espoir. Levant la tête, il s’approcha de son homme, lui souriant doucement. Tout doucement, il y arriverait. Il voulait le rendre fier de lui. Lui montrer qu’il se battait, qu’il y arriverait. Que ces balades à la plage, main dans la main, seront encore possible. Qu’ils pourront encore batifoler dans la neige. Que leur histoire d’amour ne serait pas faite que de difficulté, qu’ils pouvaient tout surmonter.



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Kamiya Haruto
     Jeu 4 Oct - 13:26

♡ Haroon ♡

Hold hands. That’s what you’re meant to do. Keep doing that and don’t let go. That’s the secret.


Bien entendu, Haruto savait qu'il était plutôt agréable à regarder. Ses nombreux selfies dans la galerie de son téléphone le prouvaient bien assez. Il pouvait passer de longues minutes à se prendre en photo, pour au final n'en garder qu'une. Il en prenait aussi avec Ji Hoon. Ses préférées. Là, généralement, il n'en supprimait qu'en cas de nécessité, car ces clichés n'étaient que très peu posés. La plupart du temps, ils étaient assis l'un contre l'autre, ou allongés, et Haruto dégainait son téléphone pour capturer le moment. Combien de photos de la sorte pouvait-il avoir ? Sur la plupart, ils s'embrassaient ou se regardaient amoureusement, et les revoir lui remettait toujours du baume au cœur, quelle que soit la situation initiale. Il aimait également se prendre en photo avec leurs petits chiens. Takochi ne posait que lorsqu'elle était fatiguée, donc Haruto se prenait souvent en photo avec la petite chienne une fois de retour de promenade. Mais du coup, invariablement, elle avait presque toujours l'air au bout de sa vie. Pauvre petite puce. Contrairement au caniche, Kimyaki aimait toujours se faire prendre en photo. Si Takochi gigotait toujours dans ses bras à la recherche de bisous et câlins plutôt que d'un selfie parfait, le bichon restait calme. Tel père, tel fis, c'était bien un chien de mannequin ! Bien sûr, il y avait aussi ceux où ils étaient tous les quatre, et ceux-là étaient tout aussi grandement précieux.

C'était ce genre de chose qui aidait Haruto. Lorsque ça n'allait pas, il déverrouillait son téléphone, et se plongeait dans la galerie photo. Il avait même quelques vidéos. Ensuite, une fois un rapide tour effectué, il se sentait mieux. Ji Hoon l'aidait beaucoup, sans le savoir. Il voyait bien qu'il faisait des efforts, et le fait qu'il s'accroche rassurait le Japonais. Aussi, de son côté, ce dernier essayait de ne pas trop montrer son inquiétude. Ce n'était pas cacher les choses, car il s'était promis de lui parler lorsque ça n'allait pas. C'était simplement les doutes constants, les peurs logiques suite à un accident pareil. De plus, Haruto le lui disait clairement ; il avait peur, mais il avait confiance. Et puis, il n'y avait pas que ses doutes. Ses journées n'en étaient pas noires pour autant. Voir combien Ji Hoon restait fort, voir combien il se battait pour retrouver l'usage de ses jambes, voir qu'il ne se laissait pas aller à la déprime, tout ça donnait de l'énergie au Japonais. Aussi, leur complicité n'avait pas souffert, dans cet accident. Bien au contraire. Ils continuaient à plaisanter ensemble, à s'aimer si fort. « Il y aurait des situations bien pires qu'être prisonnier de toi. » Son sourire se fit charmeur, et il lui vola un baiser. Un rire clair lui échappa, au terme utilisé par son petit ami. « Hm ? Sekushi burein ? » Il exagéra son accent nippon exprès, avant d'éclater de rire. « Dis-le encore. J'adore. » Haruto pouvait se montrer humble, la plupart du temps, il adorait quand Ji Hoon lui répétait combien il était parfait.

Pourtant, malgré la bonne humeur et leur complicité, le Japonais ne pouvait s'empêcher de laisser le stress le gagner. Des et si... tournaient en permanence dans sa tête. Encore et encore, des scénarios tous plus sombres les uns des autres se jouaient dans son imagination un peu trop débordante, pour le coup. Combien de fois s'était-il pourtant répété que cela ne servait à rien de s'angoisser par avance ? S'il était déjà grandement inquiet lorsqu'il s'agissait de ses sœurs, avec Ji Hoon, c'était bien pire. Même lorsque ce dernier maintenait que ce n'était qu'une séance comme une autre. Le psychiatre tenta de se raisonner. Son compagnon ne lui cacherait pas quelque chose de grave. Ils s'étaient promis de tout se dire. Mais Haruto savait qu'il ne serait tranquille qu'une fois qu'il aurait fait le constat par lui-même. Ce n'était pas un manque de confiance envers Ji Hoon, mais bel et bien l'inquiétude profonde pour un être aimé. Plaisanter l'aidait à un peu oublier, même si ses charmes ne trouvaient pas forcément leur public. Ses cheveux blonds détonnaient, mais le psychiatre avait appris à les apprécier. « Mais tu vois bien qu'il y a que toi qui trouves ça sexy. » L'infirmière ne lui avait accordé qu'une salutation polie. « Et puis, c'est le but, de toute façon. Que tu me trouves sexy. Comme ça, tu regardes personne d'autre. Juste moi. » Pour appuyer ses dires, il se passa la main dans ses cheveux décolorés, pensant avec amusement qu'il n'aurait jamais osé une couleur pareille, avant de connaître Ji Hoon.

Il aimait lorsque ce dernier se montrait jaloux. C'était une des facettes qui montrait – un peu bizarrement – qu'il l'aimait et ne le voulait qu'à lui. « C'est de toi dont elles vont avoir peur ! » Il riait, taquinant Ji Hoon. « De toute façon, je suis aujourd'hui le psychiatre gay. » Et le blond n'aidait pas à calmer les clichés. Mais ça n'avait que très peu d'importance. Aujourd'hui, il assumait très bien. Son cœur battait pour un homme ; le sien. Et il était toujours très heureux lorsque Ji Hoon parlait de lui comme tel, ou le présentait comme tel. En rencontrant Fukuo, il se rendit compte du chemin parcouru. Plus la peine de se cacher, Ji Hoon l'avait tout naturellement introduit comme son compagnon, visiblement. La réaction de Fukuo prouvait que tous les Japonais n'étaient pas fermés d'esprit. « Toutes les vidéos YouTube ne sont pas forcément bien expliquées, pour ma défense. » Il leva sa main gauche où un sparadrap enveloppait son index. Quelques petites plaies étaient encore visibles, mais il n'en resterait aucune trace après plusieurs jours. « Mais je commence à savoir mieux cuisiner que lui. » Bon, ce n'était pas tout à fait vrai. Sa main caressa amoureusement la nuque de Ji Hoon, ne se rendant pas de suite compte que le geste pouvait paraître déplacé, dans un endroit pareil, surtout devant une personne qu'il ne connaissait pas tout à fait.

Une fois la porte de la salle d'auscultation fermée derrière le kinésithérapeute de Fukuo, Haruto reporta son attention sur son compagnon. Le chercher se retournait toujours contre lui, mais c'était plus fort que lui. Qu'importe l'endroit, il fallait qu'il aguiche Ji Hoon. Et forcément, ce dernier répliquait toujours. Il en frissonna de plaisir, mais se retint de se jeter sur lui. Il connaissait tout de même les limites à ne pas dépasser ! « C'est toi le pire ! » Beaucoup trop aguichant, c'était pénible ! Comment pouvait-il résister ? Son sourire disparut un peu lorsque Ji Hoon lui parla de l'ex-copine de Fukuo. « Ça a dû lui faire un coup... » Lui ne s'imaginait pas une seconde laisser Ji Hoon. Sous aucun prétexte. Cette fille n'avait simplement pas dû être très amoureuse, aussi cruel que cela pouvait sembler. Sa main serra celle de son homme en retour, et il lui sourit tendrement, lui promettant une nouvelle fois silencieusement qu'il resterait à ses côtés. « Je suis sûre qu'il s'entendra avec Miku. Dès que je la vois, je lui demande son numéro. En précisant que ce n'est pas pour moi, promis. » Il se pencha pour voler un baiser à son petit ami. Soulagé que celui-ci veuille bien qu'ils ne déjeunent qu'en amoureux, le Japonais se promit de jouer les bons entremetteurs, entre Fukuo et la jeune infirmière. Pour se rattraper.

Quand la kinésithérapeute arriva, Haruto ne put cacher sa surprise. Certes, il n'avait jamais posé la question, mais il s'était imaginé un homme. Néanmoins, il ne fit aucune remarque à ce sujet, de peur de passer pour un gros misogyne. Légèrement intimidé, il s'assit sur une chaise sans rien dire. Il observait, inquiet, Oshima prodiguer ses soins à Ji Hoon. Avait-il mal ? Est-ce que cela le soulageait-il vraiment ? Tant de questions qu'il aimerait poser. Mais bien vite, un sourire se dessina sur ses lèvres. « Il préfère la douceur. » Son homme si précieux ; dans tous les sens du terme. Pourtant, son inquiétude reprit bien rapidement le pas, et il eut la désagréable impression d'être complètement ignoré, lorsqu'il tenta de le faire comprendre. Oshima avait-elle ignoré sa question ? Pourquoi éludait-elle ? Et Ji Hoon ? Pourquoi était-il devenu soudainement silencieux ? Evidemment, Haruto savait qu'il ne pouvait insister. Secret professionnel, tout ça. Mais c'était terriblement frustrant ! « J'aimerais pouvoir faire plus... » Parfois, il avait l'impression qu'il n'aidait pas grand chose. Ce n'était pas des barres et des massages érotiques qui allaient l'aider à retrouver l'usage de ses jambes. « Mais il fait tout ce qu'il faut, vous savez ! » Haruto se rassit, observant silencieusement les gestes de la professionnelle. Bien sûr, il savait qu'il ne pourrait reproduire ces gestes, mais il se notait les exercices conseillés.

Surpris lorsqu'ils se dirigèrent vers une autre pièce, son cœur accéléra son rythme. Sans dire un mot, il lui suivit Ji Hoon, presque intimidé. Regardant tout autour de lui, il écouta les explications de Oshima. Ses yeux s'arrêtèrent sur la petite piste et les barres se dressant de chaque côté de celle-ci. Il savait ce que c'était, mais n'osait y croire. C'était sûrement trop tôt, et il n'avait pas le droit de se donner de faux espoirs. Chaque chose en son temps. Son regard retrouva celui de Ji Hoon, et il lui sourit amoureusement. « T'en as de la chance. » Sa main se posa sur son épaule, qu'il serra doucement. Lorsque Oshima rappela son patient à l'ordre, Haruto se mit un peu à l'écart, les observant tour à tour. Son cœur avait pris un rythme soutenu, dans sa poitrine. Il n'osait espérer, retenant presque sa respiration. Ses mains devenaient moites, et il n'avait qu'une envie, hurler en leur demandant de lui expliquer ce qu'il se tramait. Mais d'apparence, le Japonais était d'un calme olympien. Seuls ses yeux trahissaient son inquiétude. « Ici ? » Il en tremblait presque. Avançant sur le tapis après avoir enlevé ses chaussures, il se redressa, fixant son compagnon à l'autre bout de la piste. Sans rien dire, il l'observa dégager ses jambes, avant de se redresser à son tour. Le Japonais porta ses mains jointes devant son visage. Il crut défaillir en voyant Ji Hoon à nouveau debout. Certes, sa posture restait bancale, mais il avait envie de pleurer de le voir à nouveau sur ses jambes. Ces dernières avancèrent lentement, tremblantes.

Haruto ne le remarqua pas tout de suite, mais il pleurait. De joie. De soulagement. Baissant ses bras, il encouragea son compagnon. « Hoonie ! Tu y arrives ! » Sa joie transparaissait. Tendant les mains, il l'encourageait à avancer à son rythme. « Viens me serrer dans tes bras. » Il ne bougea pas, fixant amoureusement son homme, l'encourageant en silence. Et lorsque Ji Hoon fut près de lui, Haruto passa ses bras dans son dos, enfouissant son visage dans son cou. Ses sanglots soulagés redoublèrent. C'était la plus belle surprise du monde. « Oh mon amour... Bravo... Bravo. Tu es le meilleur. Je t'aime. » Il l'embrassa, encore et encore. Cependant, il sentait bien la faiblesse dans les jambes de son petit ami. C'était encore trop bancal pour crier victoire de suite, mais il était si fier de lui ! L'aidant à se rasseoir sur son fauteuil, il s'agenouilla près de lui. « C'est la meilleure surprise du monde !  » Se redressant pour attraper son visage, il l'embrassa amoureusement, oubliant la présence de la kinésithérapeute. Haruto était trop heureux, riant dans la baiser. Ji Hoon était son héros.

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Lee Ji Hoon
     Jeu 4 Oct - 23:53

♡ Haroon ♡

Hold hands. That’s what you’re meant to do. Keep doing that and don’t let go. That’s the secret.


Contrairement à ce que pouvait bien imaginer son homme, il n’y avait pas que lui pour le trouver sexy. Cette infirmière était plutôt une exception. Il voyait bien les regards qu’on posait sur lui quand il s’avançait quelque part seul, quand Ji Hoon le perdait dans un magasin et le trouvait, surprenant plusieurs personnes le regarder avec admirations, parfois il pouvait entendre des murmures. Tu as vu, le type là-bas ? Il est grand, il est élégant, il est beau, il est sexy… Il est parfait, ajoutait le Coréen dans sa tête. Oui, Haruto savait qu’il était beau mais ne connaissait malheureusement pas l’étendu de ses charmes et le Coréen considérait que c’était son rôle que de l’aider à les voir, que de comprendre tout ça. Ce serait trop égoïste que de ne pas lui montrer, que de ne pas lui faire savoir. Il était tellement fantastique, en tant que petit-ami, c’était son rôle de lui faire voir. De lui faire oublier toutes les pensées négatives qu’il avait pour lui-même. Lui faire entendre qu’il n’était pas ennuyeux, qu’il ne manquait pas d’humour, qu’il était tout simplement unique et qu’on ne pouvait tout simplement pas s’ennuyer avec lui. Depuis qu’ils étaient ensemble, la vie du Coréen était plus calme, mais il l’aimait tellement plus ! Haruto représentait son équilibre.

Face à Fukuo, il était fier de pouvoir enfin le présenter, que son ami mette un visage sur un prénom qu’il avait si souvent prononcé. Haruto, Haruto, encore et encore, inlassablement ! Parfois, il craignait d’agacer les gens, il essayait de se restreindre. Il s’était même excusé auprès de son ami, pour évoquer si souvent son compagnon, mais ce dernier le rassuré. Il comprenait. En réalité, plus que jamais, Haruto était le centre de son monde. Il ne sortait pas vraiment tout seul, et il dépendait un peu trop de lui. C’était normal, songeait-il. Son homme en faisait tellement. Il se donnait du mal, se dépassait. Il était un intellectuel, les travaux manuels, ce n’était pas vraiment son truc. Cet épisode sous la douche lui ramenait deux ans en arrière, lorsque l’évier de sa cuisine avait cassé et tout inondé. Quand ils avaient joué les apprentis plombiers dans ce petit appartement d’étudiant qui était devenu leur premier « chez eux », en quelque sorte. Il connaissait cet appartement par cœur, il s’y sentait chez lui, même s’il préférait l’actuel, plus grand. C’était cette nuit-là qu’il avait finalement confessé ses sentiments, qu’il lui avait dit qu’il l’aimait. Qu’ils avaient manqué de faire l’amour pour la première fois. Ils en avaient reparlé il y a quelques temps, amusé en songeant au désastre que cela aurait été, ils ne seraient pas allés bien loin. Sauf s’ils ne se seraient pas arrêtés et auraient traumatisé Haruto en le faisant sans lubrifiant. Cette pensée lui décrocha une grimace puis un discret sourire.

« Eh ! Attend que je puisse cuisiner correctement, tu diras plus ça ! » Son rire prouvait bien qu’il n’était pas fâché. Haruto s’était tellement amélioré, passant du pro des onigiris et uniquement ça, à une farandole de plats délicieux. Il lui sourit en le sentant caresser sa nuque, finissant par saluer Fukuo qui parti avec son kiné. Aguicher Haruto était son petit plaisir. Il voulait rester le pire, même s’il réalisait bien que leur sexualité n’était plus comme avant. plus aussi bien, puisqu’il ne ressentait rien. Faire du bien à son homme le consolait un peu, même s’il ne pouvait empêcher cette terrible frustration de le prendre. C’était difficile, mais le Coréen gardait espoir que cela revienne, que ça soit même mieux qu’avant ! Pour le moment, ce n’était pas ce qui comptait. La situation de Fukuo était pire, même s’il le vivait bien, d’après son envie de retrouver rapidement une petite-amie. « Oui. Ça me fait réaliser la chance que j’ai de t’avoir toi. Merci pour tout, Baobei. » Il espérait que son homme allait parvenir à jouer les entremetteurs entre Miku et Fukuo. Ce serait une très belle surprise et son ami méritait bien de connaître ça, qu’on le chouchoute comme il l’était lui-même, par une personne qu’il aimerait plus que tout. Qui deviendrait son univers.

Oshima Aoi vint le chercher en salle d’attente, débutant rapidement la séance, comme d’habitude. Elle lui avait déjà confié détester lorsqu’elle perdait son temps. Il se demandait si c’était pour cela qu’elle lui faisait aussi mal et se montrait parfois incroyablement brusque, sans oser le demander directement à elle, de peur que cela soit pire encore. Il hocha la tête aux mots de son homme. Oui, il préférait largement la douceur. Sa douceur à lui, Kamiya Haruto. Il semblait viril et robuste comme ça, mais il préférait qu’on prenne soin de lui avec amour et tendresse, pas qu’on le malmène comme elle le faisait ! Néanmoins, Ji Hoon était reconnaissant de la voir garder le « secret » de ne pas trop en dire devant son homme, comme il l’avait demandé lors de leur dernière séance. Elle tentait de le rassurer néanmoins, lui souriant en l’entendant regretter de ne pouvoir s’impliquer plus. « Allez, allez, si vous en faites trop, vous allez me mettre au chômage ! » Ce n’était de toute façon pas son rôle à lui, de faire tout ça. Heureuse d’apprendre que son patient faisait bien tout ce qu’il fallait, elle le laissa se réinstaller pour passer dans la salle d’à côté.

Rapidement, les différents appareils furent expliqués au visiteur, Ji Hoon approuva d’un hochement de tête. Oui, il avait de la chance. « J’ai quand même hâte de retourner à la vraie salle de sport ! » Il avait espoir que cela pourrait arriver un jour. Qu’il puisse à nouveau courir sur le tapis de course, qu’il soit en mesure d’utiliser tous les appareils là-bas, comme avant, à la même fréquence. Il devait y croire. Il sourit encore à son homme, sentant sa nervosité, quand bien même il tentait de la cacher d’apparence. S’approchant des barres, il fit signe à son homme de se placer face à lui. Pour le motiver. « Oui, ici. » Il le fixa se mettre en place, respirant profondément. Doucement, il se hissa sur ses jambes avec un peu de difficulté. Rester debout était difficile, il se sentait frustré. Il voulait courir, tout pousser, mais ce n’était pas possible, évidemment. Ses pas étaient lents, incertains. Il faisait de son mieux pour avancer, même si la distance semblait intenable. Il rit un peu en voyant les larmes de son homme, retenant les siennes, il devait se concentrer pour avancer, motivé par ses encouragements. Sa destination atteinte, il soupira de soulagement, un sourire fier pouvait se lire sur son visage. Il y était arrivé. Sans lâcher les bars, il posa ses lèvres sur son épaule, pouffant de bonheur alors que son homme le serrait dans ses bras. « J’y arrive… Je vais remarcher… » Il en était certain. Riant encore, il laissa sa joue reposer sur son épaule. « Je savais que t’allais pleurer ! » Il le connaissait trop bien, aurait sans doute été déçu si ça n’avait pas été le cas.

Oui, il était le meilleur. Et il méritait bien qu’on lui dise qu’il l’aime. Se fichant bien de sa kiné, il répondait à ses baisers, sentant néanmoins ses bras trembler, à bout de force, il allait finir par s’effondrer, ses jambes n’étant pas encore capable de le soutenir plus de quelques secondes sans l’aide de ses bras. Remerciant son homme quand il l’aida à se réinstaller dans le fauteuil, sa main se leva pour se poser sur sa joue, le contemplant amoureusement. Il ne savait pas si c’était la meilleure surprise du monde, mais dans tous les cas, il était terriblement heureux d’avoir rendu son homme si fier de lui. Répondant à son baiser, il plaça sa main sur sa nuque, souriant dans l’échange. « C’est pas grand-chose, c’est un tout petit truc, mais je voulais te montrer. » Quelques pas malheureux, rien de forcément incroyable. Pour Oshima, ça devait être un petit effort de rien du tout, elle devait voir ça plusieurs fois par jour, même si elle se montrait enthousiaste. Cette dernière osa finalement s’approcher quand les amants se séparèrent un peu. « Veuillez m’excuser de ne pas vous avoir répondu plus tôt, Docteur Kamiya. Ji Hoon m’avait demandé de garder le secret concernant ses progrès. » Elle se courba poliment devant lui pour s’excuser.

« Il fait de grands progrès et rapidement, qui plus est ! Je pense que c’est très encourageant. » Le Coréen espérait que c’était réellement encourageant, qu’il allait pouvoir remarcher un jour. Remettre un pied devant l’autre et offrir une belle vie à son petit-ami. Il remercia sa kiné d’un sourire, allant ensuite ébouriffer les cheveux de son homme. « Je voulais vraiment te faire la surprise. Désolé de t’avoir inquiété, mais tu sais que t’as pas à trop t’en faire pour moi, hm ? Je vais bien. » Il respirait, il mangeait, il dormait, il était en bonne santé, en dehors de ses jambes. Son regard tendre ne le lâchait pas. « C’est vraiment grâce à toi, tu sais ? » A tous les efforts qu’il avait pu fournir pour rendre sa vie plus facile, pour le rendre plus heureux. Il avait bien remarqué tout cela et il voulait sincèrement le lui rendre. Il voulait lui montrer ce qu’il faisait pour lui. Que bientôt, tout cela serait derrière eux, qu’ils seront heureux à nouveau.



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Kamiya Haruto
     Sam 6 Oct - 1:04

♡ Haroon ♡

Hold hands. That’s what you’re meant to do. Keep doing that and don’t let go. That’s the secret.


Dans tous les malheurs, il y avait du bon enfoui quelque part. Haruto voulait donc tirer le positif de cette histoire, et n'en garder que le meilleur. Ji Hoon pouvait tout à fait se remettre de son accident. Il devait y croire. Non, il y croyait. Son petit ami trouverait la force de continuer, et sa persévérance finirait par payer. De son côté, le Japonais ferait tout pour le soutenir au mieux, pour s'améliorer de son côté. Aussi, apprendre à bricoler et cuisiner ne le dérangeait pas. Au contraire, il avait créé un compte pour pouvoir s'abandonner à plusieurs chaînes. Lorsqu'il prenait encore le train, avant que son père ne lui lègue sa Toyota, le psychiatre passait ses trajets debout dans la rame, le bras suspendu, accroché à une poignée de sécurité. Dans ses écouteurs reliés à son téléphone portable qu'il tenait dans son autre main pour en fixer l'écran, une voix lui décrivait comment fixer un strapontin, comment faire de bons râmens, comment apprendre à son chien à rouler par terre sur simple geste du doigt... Autant de vidéos de bricolage, cuisine, lifestyle, que Haruto regardait avec passion. Les trajets paraissaient alors plus courts, et il en oubliait même se retrouver dans une rame bondée. Ça lui manquait un peu, maintenant qu'il conduisait à nouveau. Mais il profitait du temps que prenait Ji Hoon pour sa douche pour en regarder quelques unes, ou parfois le soir, avant de dormir, alors qu'il caressait tendrement son homme pour que ce dernier puisse s'endormir tendrement.

Bien sûr, regarder des YouTubeurs qui donnaient des conseils et astuces n'en faisait pas une professionnel pour autant. Quelques ratés demeuraient, mais ça ne lui donnait que plus envie de s'améliorer. Evidemment, il savait également que Ji Hoon restait le meilleur cuisinier d'entre eux, et connaissait sa fierté et son assurance quant à ses talents culinaires. Et il avait raison, qu'on se le dise. Haruto adorait lorsque son compagnon cuisinait, mais ces derniers temps, l'accès aux différentes armoires, ou même aux plaques chauffantes lui était compliqué, et le couple jouait plus au chef et au commis qu'autre chose. « Tu restes le meilleur et tu le sais ! » Fukuo allait finir par les juger d'être si mielleux. Vraiment énervants. Mais c'était plus fort que lui, le Japonais aimait complimenter Ji Hoon, et faire comprendre à la Terre entière combien il était formidable. Tout simplement parfait. Aussi, lorsqu'ils se retrouvèrent seul et que ce dernier lui apprit la situation entre Fukuo et son ex-petite amie, Haruto ne pouvait comprendre cette fille. Ou plutôt, il comprenait que cet amour n'avait pas dû peser lourd dans la balance. Pour lui, il était tout simplement inimaginable de laisser tomber Ji Hoon. Certes, ça n'avait pas été facile, au début. Il y avait des hauts et des bas, mais baisser les bras n'étaient pas de leur genre. Ils avaient surmonté bien des obstacles, ce n'était pas l'heure d'abandonner.

« Tu n'as pas à me remercier, mon amour. Tu sais, sans toi... » Son sourire disparut un peu, tandis que l'émotion le gagnait. « Je n'arrive même pas à imaginer ce que serait ma vie sans toi. Sérieusement, tu es la plus belle chose qui me soit arrivé. Je le pense sincèrement, et ce n'est pas un petit accident de la vie qui me fera douter. » Il attrapa son homme par la main, la chauffant entre les siennes, avant de la porter à ses lèvres. Il l'embrassa tendrement, fermant un instant les yeux. Il était si fier de lui, pour continuer à se battre, malgré les difficultés, malgré son état actuel. Comment Haruto pourrait seulement penser le laisser tomber sous prétexte que c'était trop dur ? Ce n'était pas lui qui était cloué dans un fauteuil roulant. Alors, ce qu'il pouvait faire, il le faisait avec plaisir. Ses sentiments le portaient. Ce n'était pas une corvée, encore moins une obligation. Haruto le faisait par amour, et parce qu'à son sens, c'était tout ce qu'il y avait de plus normal. Il se fichait du nombre de fois où le marteau avait frappé ses doigts, où ces derniers s'étaient brûlés en touchant une casserole trop chaude. Il se fichait de tous ces petits bobos qui n'étaient rien à côté du traumatisme physique subi par l'homme de sa vie. Ce n'était rien, ce n'était pas important. Toute son attention restait focalisée sur Ji Hoon. C'était lui qui comptait, plus que tout au monde. C'était autour de lui que tournait le monde du Japonais.

C'était donc pour cela que celui-ci s'inquiétait autant. Il voulait poser tellement de questions à la kinésithérapeute, mais il savait aussi qu'il devait patienter. Si Ji Hoon lui avait demandé de l'accompagner, ce n'était pas pour qu'il montre son côté angoissé à chaque mouvement qu'elle pouvait faire. De plus, Haruto sentait bien qu'il n'obtiendrait pas de réponse de suite. Mais en faisait-il vraiment assez ? N'y avait-il pas plus de choses qu'il pourrait faire pour aider son compagnon durant sa convalescence ? Le psychiatre sourit à Oshima lorsque celle-ci le réprimanda gentiment. Certes, il ne pouvait jouer son rôle. Il ne connaissait pas les gestes, et risquait même de faire plus de mal que de bien au corps de son homme. A chacun sa spécialité ! Aussi, Haruto suivit le reste de la séance de massage en retrait, observant Ji Hoon d'un œil inquiet. Ce fut donc le cœur battant qu'il se redressa lorsque Oshima indiqua à son patient qu'ils pouvaient passer à côté. Le Japonais n'osait nourrir trop d'espoir. Il n'avait pas le droit de trop espérer... Et pourtant ! A la vue des différents appareils, il en eut le tournis. Tout ça, rien que pour aider Ji Hoon à remarcher ? S'il écoutait les explications données par la kinésithérapeute, Haruto ne put s'empêcher de fixer ces barres se dressant de chaque côté d'une petite piste. Il se demanda si c'était là un exercice que son compagnon avait déjà pu tenter. Il lui sourit tendrement. « Je t'y emmène dès que tu y seras autorisé ! » Même pour une personne clouée dans un fauteuil roulant, il restait des exercices faisables.

Mais le sérieux lui revint bien vite alors que Ji Hoon lui demanda presque timidement de se placer de l'autre côté de la piste. Haruto ne pensa à rien, de peur de trop espérer. Il tremblait, mais espérait que ni son homme, ni Oshima ne le remarque. Il réussit néanmoins à sourire à Ji Hoon, de l'autre côté de la piste. De tout son cœur, il l'encouragea mentalement, lorsqu'il fit mine de se lever. Ses poings se serrèrent, et lorsqu'il le vit debout, le Japonais eut la soudaine envie de crier en levant les bras. Il se contint de justesse, mais un large sourire éclairait ses traits. Et à chaque pas que l'amour de sa vie faisait, il sentait l'émotion grandir dans son cœur. Un éclat de rire lui gratta la gorge, et Haruto riait dans ses larmes. Une explosion de bonheur dans le cœur, il tendit les bras pour attraper Ji Hoon qui avançait lentement, mais sûrement, vers lui. Le Japonais avait envie de crier, de sauter partout, de le prendre dans ses bras et de le porter dans sa gloire. Ça semblait si peu, des petits pas d'enfants apprenant à marcher. Bambi qui tentait d'apprivoiser ses longues pattes encore chancelantes. Mais pour Haruto, c'était une grosse victoire. Le soleil qui chassait les nuages gris de son inquiétude. Il l'encourageait, tendait les mains pour qu'il le rejoigne enfin. Et lorsque ce fut le cas, Haruto ne put s'empêcher de le serrer tendrement dans ses bras, laissant sa joie exploser dans ses larmes. « Tu y arrives... Tu vas remarcher. » Répéter ces mots le propulsait sur un petit nuage. A nouveau enveloppés dans leur petite bulle, Haruto ne pensait plus à rien d'autre qu'à eux.

« C'est pas drôle ! » Mais il riait dans ses larmes de joie. « Je suis tellement heureux... » Définitivement, Ji Hoon était son héros. Parvenir à ce résultat en si peu de temps relevait du miracle. Lui qui s'était dit qu'ils verraient encore de longs mois devant eux, avec cette chaise roulante dans leur vie. L'embrassant amoureusement, il en oublia le lieu, l'heure, Oshima... ça n'avait pas d'importance. Seul Ji Hoon comptait. Il sentit néanmoins la faiblesse de ce dernier, et se dépêcha de l'aider à s'installer dans son fauteuil avant qu'il en s'effondre. « C'est le début. Un merveilleux début. » La surprise avait été totale. Totalement réussie. Ses mains caressaient doucement les joues de son compagnon, entre deux baisers. Haruto ne parvenait pas à se détacher de Ji Hoon. Il se redressa lorsque la kinésithérapeute s'approcha finalement d'eux. Ce couple devait être bien pénible, à ses yeux. Haruto secoua la tête, pour lui signifier qu'il ne lui tenait pas rigueur de son silence, bien au contraire. Ce fut lui qui s'inclina devant elle, solennellement. Il se redressa en souriant, toujours grandement ému. « C'est une merveilleuse surprise. Merci... Merci. » Du revers de la main, le Japonais essuya ses larmes, en reniflant fortement. Il devait avoir l'air parfaitement ridicule ! Tant pis. C'était là le cadet de ses soucis !

S'accroupissant à nouveau près de Ji Hoon, Haruto ne put s'empêcher de l'embrasser encore. Son regard se posa ensuite à nouveau sur la kinésithérapeute qui lui prédisait le rétablissement du Coréen. « C'est grâce à vous, Oshima-san. Je vous remercie du fond du cœur. » Il sourit à Ji Hoon qui lui passa une main dans les cheveux. « Je suis tellement fier de toi, mon amour ! » Au point où il était certain que les mots n'étaient pas assez forts pour l'exprimer convenablement. « Ce n'est rien... Tu aurais dû entendre les battements de mon cœur quand tu t'es levé ! J'ai crû m'évanouir. » Tant l'émotion avait été forte. S'il s'inquiéterait toujours pour l'homme de sa vie, le Japonais pouvait tout de même faire une promesse. « J'ai confiance en toi. Tu fais tout pour retrouver l'usage de tes jambes, et tu mérites de guérir. » Sa main lui caressa tendrement les cheveux. Il sentit l'émotion le gagner à nouveau. « Je ne fais pas grand chose, pourtant. Du moins, rien qui ne soit pénible. Tu peux compter sur moi, tu le sais, hm ? » Il lui sourit amoureusement, avant de se pencher pour l'embrasser encore. Se redressant finalement, Haruto s'inclina une nouvelle fois vers Oshima. « Désolé, vous devez nous trouver pénibles... » Un rire embarrassé quitta sa gorge. Il s'avança ensuite vers la trentenaire pour serrer sa main dans les siennes, dans un geste de profonde gratitude empreinte du plus grand respect. « Merci pour ce que vous faites pour lui. » Doucement, il secoua leurs mains. « Et merci de m'avoir autorisé à venir assister à ces progrès. » Lâchant la kinésithérapeute, Haruto se retourna vers Ji Hoon. « Je veux passer le reste de la journée avec toi... » Voilà un bel exemple de sérieux de la part du docteur Kamiya. Mais actuellement, ce dernier n'y faisait pas attention. Tout ce qu'il voulait, c'était passé du temps avec son compagnon. Et pour lui, tout le reste était le cadet de ses soucis. Son homme remarchait ! Toutes les menaces du monde ne faisaient pas le poids contre l'amour débordant que Haruto portait à Ji Hoon.

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Lee Ji Hoon
     Mar 9 Oct - 23:29

♡ Haroon ♡

Hold hands. That’s what you’re meant to do. Keep doing that and don’t let go. That’s the secret.


C’était sans mal que Ji Hoon avait accepté que Haruto et lui seraient ce couple pénible, trop amoureux et trop niaiseux qu’on allait détester. Peu importe, on les laissait déjà assez difficilement profiter de la chance qu’ils avaient, alors ils devaient jouir de ce bonheur dès qu’ils en avaient l’occasion. L’épreuve qu’ils traversaient étaient déjà bien assez difficile pour qu’ils ne se forcent à vivre une vie plate et triste en public, à se parler respectueusement, comme un vieux couple platonique qui reste ensemble par habitude. C’était bien tout ce qu’ils voulaient éviter ! Le destin les aidait un peu à ne pas s’ennuyer et à renouveler leur quotidien, même s’ils s’en passeraient bien. Ils retrouvaient toujours un moyen d’être heureux, de s’aimer plus fort encore. De se complimenter pendant des heures, à expliquer au monde les points forts de l’un ou de l’autre, à vanter l’autre parce qu’il le méritait, parce qu’il était unique, parce qu’il était une personne tout simplement fantastique. C’était bien pour cela que Ji Hoon ne se lassait pas de parler de Haruto, peu importe l’interlocuteur qu’il avait en face. Parfois, on le trouvait mignon, parfois on le trouvait chiant, agaçant. Parfois même, on s’en fichait. Dans tous les cas, ça ne l’arrêtait pas.

Tout ce qu’il faisait, toute la motivation qu’il avait, le Coréen savait que son petit-ami en était l’origine, qu’il lui donnait l’envie de se battre. Parce que son Japonais faisait tous les efforts du monde, il devenait bricoleur pour lui, se dépassait tous les jours, tentaient de cacher ses inquiétudes. Ji Hoon s’en voulait quand son petit-ami se blessait, il savait que c’était à cause de lui, que sinon, il n’aurait jamais fait ces travaux. C’était bête, de s’en vouloir, mais probablement juste. il aurait fait la même chose pour lui, aurait probablement été tout aussi maladroit. S’il avait essayé de lui faire croire être un fin bricoleur par le passé, il avait pu démontrer à Haruto qu’il avait menti. Son père s’était si souvent arraché les cheveux, à le voir faire n’importe quoi quand il tentait de lui apprendre à entretenir la maison, les bases du bricolage. La leçon finissait souvent en engueulade, le père de famille à bout de nerf face à son apprenti si mauvais. Ji Hoon regrettait désormais, se disant qu’avec un peu plus de cœur et de motivation, il aurait pu aider Haruto correctement. Ils ne seraient pas aussi inexpérimenté tous les deux, même si son homme s’en était bien sorti au final.

Parce que Kamiya Haruto était plein de surprise, qu’au final, il était encore plus talentueux et doué qu’il ne semblait déjà l’être. C’était comme si son petit-ami dédoublait ses performances régulièrement. Il pensait tout savoir de lui et voilà qu’autre chose apparaissait. Il lui était reconnaissant de rester avec lui, même s’il pourrait trouver mieux, même s’il était beaucoup trop bien pour Ji Hoon. Fukuo l’avait aidé à réaliser une fois encore la chance qu’il avait d’avoir cet homme-là à ses côtés. Un sourire ému se dessina sur ses lèvres en entendant sa déclaration et il hocha doucement la tête. « Et toi, tu es la meilleure chose qui me soit arrivée aussi. Je peux même plus imaginer vivre sans toi avec moi. +» Sa main alla tendrement caresser sa joue. Il était tellement amoureux de cet homme, c’en était incroyable. Aimer à ce point. Ce sentiment qui ne le quittait pas, qui se renforçait. En deux ans, ils en avaient fait du chemin ! Quand ils n’en parlaient pas autour d’eux, quand il n’assumait pas d’aimer un homme, quand ça lui paraissait étrange. Quand ils envisageaient sans se l’avouer de ne jamais en parler à personne. Cette époque était si lointaine ! Désormais, il ne voyait aucune raison de le cacher. Ce coming out forcé avait été difficile mais facilitait les choses. Il pouvait fièrement le présenter comme son compagnon officiel. Comme le grand amour de sa vie.

Les échauffements et manipulations terminés, il était enfin temps de passer aux choses sérieuses. Ji Hoon était anxieux, à l’idée de ne pas pouvoir réellement montrer ses améliorations à son petit-ami. Qu’il soit pathétique devant lui l’inquiétait mais il voulait aussi le voir fier de lui. Voir un grand sourire sur ses lèvres. le rendre heureux et fier, oui, tout simplement. Comme lui-même le rendait heureux et fier de lui chaque seconde d’une même journée. Hochant la tête, il espérait bien que son homme allait l’emmener à la salle de sport. Qu’il puisse au moins remuscler le haut de son corps, en attendant de pouvoir s’occuper de ses jambes plus convenablement. Ces dernières étaient sur la bonne voie et il comptait bien le lui montrer, s’approchant de ces barres qui l’avaient tant traumatisé au début, qui lui faisait encore peur. il n’était pas rassuré en les regardant. Ses mains se saisirent de ces dernières, il se hissa le plus naturellement possible sur ses jambes. Il devait s’y habituer, habituer à s’appuyer sur elles à nouveau. Elles le soutenaient. Difficilement, mais c’était un fait.

Voir le sourire de son homme l’encourageait à avancer. Il voulait le rejoindre, il voulait arriver près de lui, qu’il le serre dans ses bras. C’était ridicule d’être aussi heureux, d’être fier de ça. de ces petits pas de bambins mais peu importe. L’effort était là et il voulait vraiment y arriver. Un rire de bonheur quitta ses lèvres entre ses bras. Ses larmes lui faisaient plaisir, uniquement quand c’était des larmes de joie sincères, comme là. Ce n’était pas drôle, mais il était fier. Fier de le voir si heureux, de voir une explosion de joie pour cela. Il réalisait encore une fois combien il était aimé par cet homme. La chance qu’il avait. Combien de personne pouvait affirmer qu’une personne les aimait comme Haruto l’aimait lui ? Une seule, probablement. Haruto lui-même. Un peu frustré de ne pas pouvoir le serrer dans ses bras, il termina dans son fauteuil, caressant tendrement les cheveux de son petit-ami. « Je vais travailler dur pour m’améliorer encore. Qu’on puisse recommencer à courir ensemble le dimanche matin ! » Il le regarda remercier Oshima qui était resté en retrait tout du long. Elle se courba vers lui poliment, riant doucement, toujours avec une certaine retenue. Elle n’avait jamais été expressive, sans doute était elle un peu mal à l’aise face à tant d’effusion d’amour. Néanmoins, cela la confortait dans son choix de métier, ce genre de petit miracle. Ces réactions si douces et sincères. « Je n’ai fait que mon travail », dit-elle d’une petite voix, le laissant se focaliser sur son petit-ami.

L’amour en question gardait son sourire fier collé aux lèvres. « Je voulais vraiment que tu viennes voir ! Tu fais tellement de choses pour moi, je veux que tu vois que je me bas aussi de mon côté. Je sais que je peux compter sur toi. Heureusement que tu es là… » Son sourire était sincère, amoureux. Il savait bien tout ce que son homme faisait pour lui et il n’aimait pas l’entendre en parler comme s’il ne l’aidait pas. Il supportait beaucoup sur ses belles épaules, il ne devait pas se sous-estimer de la sorte. Ses lèvres se pincèrent en le fixant, il glissa sa main sur sa joue puis dans son cou. « Si tu veux, ce soir, je te fais une liste de tout ce que tu as fait pour moi depuis l’accident, j’en aurais pour la soirée. » Peut-être même la nuit, en réalité ! Oshima leva les yeux vers le compagnon de son patient quand il se redressa, elle secoua doucement la tête, souriant avec bienveillance. Non, ils n’étaient même pas pénibles. Etrangement ! Elle rougit un peu, facilement embarrassée quand on la prenait au dépourvu en prenant sa main, un rire nerveux quitta ses lèvres. « Ce n’est rien ! Ce-c’est mon travail vous savez ! Voir ce genre de réaction me confortent dans l’idée que j’ai bien choisi ma profession. » Elle hocha la tête, souriant à son patient. « La prochaine fois, vous serez encore plus fier. N’est-ce pas, Ji Hoon ? » Et ce dernier approuva d’un vif hochement de tête.

« Tu viens plus ! » La bouche pleine, Ji Hoon fronça les sourcils en fixant son petit-ami, faussement contrarié alors qu’il avalait la nourriture. La séance s’était terminée normalement. Il avait suivi ces autres exercices, était tombé une fois aux barres mais il tentait de relativiser l’incident. Son regard se porta sur Haruto, posant un coude sur la table. « T’as vu comme tu l’as fait rougir ! Je l’ai jamais vu aussi timide ! » Elle avait toujours du répondant, ne se laissait jamais impressionner, et là, soudainement, devant ce beau psychiatre, elle avait perdu tous ses moyens. Piquant une frite à son homme, quand bien même il en avait encore lui-même, il secoua doucement la tête. « Je peux t’emmener nulle part sans que tu charmes quelqu’un. C’est fou ! Qu’est-ce que je vais faire de toi ? » Un petit rire amusé quitta ses lèvres. Au fond, ça le rendait fier quand on tombait sous le charme de son homme, qu’on était impressionné par lui. Il pouvait alors fièrement bomber le torse. Cet homme-là, c’était le sien. Juste à lui. Et on ne pouvait le toucher qu’avec les yeux, pour réaliser qu’on ne pouvait pas l’avoir. « J’étais vraiment content que tu puisses venir avec moi. J’avais tellement hâte ! C’était difficile de le cacher. » Surtout quand ils vivaient ensemble et qu’il ne pouvait pas spécialement le cacher. « Tu es sûr que c’est pas un problème si tu restes avec moi toute la journée ? » Ji Hoon avait envie de garder son homme pour lui, rien qu’à lui. Néanmoins, il avait déjà eu quelques problèmes dans le passé à cause de cela et il ne souhaitait pas voir la carrière de compagnon en pâtir. Il savait combien cela serait difficile pour lui et il voulait l’éviter à tout prix.


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Kamiya Haruto
     Mer 10 Oct - 23:47

♡ Haroon ♡

Hold hands. That’s what you’re meant to do. Keep doing that and don’t let go. That’s the secret.


Voilà un long moment que Haruto savait qu'il voulait passer le reste de ses jours auprès de Ji Hoon. Depuis cette lourde erreur d'il y avait plusieurs mois, le Japonais faisait son possible pour remplir cette promesse ; il ne le laisserait plus tomber. Il ne l'abandonnerait plus. C'était ce souvenir permanent, comme une cicatrice douloureuse dans le cœur, qui l'empêchait de se penser parfait, malgré les affirmations répétées de son petit ami. Non, Haruto n'était pas l'homme parfait, il était même bien loin de l'être. Bricoler la salle de bain ou préparer le dîner n'était pas compliqué, il lui suffisait d'écouter les conseils de son père ou suivre une recette. Mais ce pourquoi il n'y avait pas de mode d'emploi, c'était bien l'amour. Etre un bon petit petit. Quelqu'un sur qui on pouvait tout à fait compter. Haruto savait qu'il avait encore bien du chemin à faire. Il était évident qu'il en était bien loin, de cette image de saint que Ji Hoon semblait avoir de lui. Même si cela l'émouvait, même s'il en était profondément et sincèrement touché, le Japonais savait qu'il ne devait pas se relâcher pour autant. Bien au contraire ! Chaque épreuve de la vie lui rappelait combien il pouvait encore se perfectionner, combien il devait encore se battre pour montrer au monde qu'il était l'homme qui méritait de partager sa vie avec l'être exceptionnel qu'était Lee Ji Hoon.

En tombant amoureux de lui, Haruto n'aurait pu s'imaginer le bonheur dans lequel il s'apprêtait à plonger. Certes, on ne choisissait pas vraiment de qui, ou quand on tombait amoureux. C'était encore plus vrai dans leur cas. Ils avaient mis quelques années à se rendre compte de leurs sentiments, et cette pensée le faisait sourire. Pendant près de quatre ans, le Japonais ne soupçonnait pas une seconde être amoureux de celui qu'il avait fini par appeler son meilleur ami. Pourtant, au fond, il était persuadé de l'avoir toujours su. Aujourd'hui, il ne pouvait pas passer une seule journée sans lire dans ses yeux tout l'amour qu'il lui portait. Il ne pouvait passer une seule journée sans se dire avoir de la chance, combien il était le plus gâté des hommes. Peu de personnes avaient la chance de connaître un amour véritable, et encore moins de rencontrer l'amour de sa vie. La personne destinée. Haruto, lui, savait qu'il l'avait rencontrée, et que c'était Ji Hoon. Même durant leurs disputes, il savait qu'il ne pouvait et voulait quitter cet homme. Son amour prenait le pas sur la colère, et ils finissaient toujours par se retrouver, plus amoureux que jamais. Parce que Haruto avait également appris qu'une histoire d'amour ne se basait pas seulement sur des sentiments mutuels. Qu'il fallait entretenir cet amour, pour que l'histoire avance. Surtout, ne pas dormir sur ses lauriers ! C'était pour cela qu'il souhaitait entretenir cette flamme, pour qu'elle continue de brûler, encore et encore. Pour toujours.

Et Haruto savait également que Ji Hoon en faisait de même de son côté. Le voir faire ces petits pas vers lui l'émouvait plus profondément qu'il ne l'aurait crû. C'était la lueur d'espoir après ces semaines de troubles. Lorsqu'il avait appris que son compagnon avait eu un grave accident, le monde du Japonais avait cessé de tourner, l'espace d'un instant. Quelques millièmes de secondes où son cœur avait cessé de battre, où il s'était interrogé : que ferait-il s'il le perdait ? Sans lui, Haruto ne se voyait aucun avenir. Lorsqu'il l'avait vu éveillé, avec toute sa tête – tous ses souvenirs – le soulagement avait été libérateur. Mais lorsqu'ils s'étaient rendu compte que les jambes du Coréen ne répondaient pas, le monde s'était à nouveau arrêté. Malgré ça, malgré la mauvaise nouvelle et l'appréhension des jours à venir, Haruto n'avait pas baissé les bras, parce qu'il savait que Ji Hoon se battrait avec lui. Parce qu'ils savaient que l'autre serait là. C'était leurs efforts combinés qui ferait en sorte qu'ils survivraient une nouvelle fois à une épreuve de la vie. Haruto en avait aujourd'hui la preuve devait ses yeux. En face de lui, doucement mais sûrement, Ji Hoon approchait. Debout sur ses jambes encore mal assurées, mais qui le portaient malgré tout. Bien sûr, les larmes coulaient, mais ce n'était que de joie. Ses encouragements lui venaient du fond du cœur, promesse que tout irait bien, désormais.

Lorsque Ji Hoon fut contre lui, le Japonais avait envie de le porter, de le faire tournoyer. D'être avec lui et de ne jamais le lâcher. Bien sûr, il savait – et sentait – que la forc de son homme n'étaient pas encore tout à fait stable. Il l'aida alors à retrouver sa place dans son fauteuil, un sourire ému aux lèvres. Un rire lui échappa, aux paroles de son homme. « J'ai hâte. Tu vas voir, je vais te préparer un programme fitness ~. » Haruto lui tapota un genou, avant de rire un peu. Voilà que maintenant, le bricoleur et le cuisinier faisait place au coach sportif ! Mais il avait peur que Aizawa casse Ji Hoon avec son entraînement russe. Son petit ami était fragile, lui qui chouinait sous les massages de sa kinésithérapeute ! Non, Haruto se promit de chouchouter encore plus son compagnon. Ce dernier le méritait, après tout ! Tous ces efforts fournis étaient payants, c'était là le signe dont ils avaient eu besoin pour avancer de façon encore plus déterminée. C'était le signe qu'ils étaient sur la bonne voie et ne devait pas lâcher. Le Japonais avait bien senti combien Ji Hoon se sentait inutile, lorsqu'il l'observait bricoler ou cuisiner. C'était pourquoi il s'était toujours efforcé de l'encourager à faire tout ce qu'il pouvait de son côté. A ses yeux, Ji Hoon était un modèle de courage. Un héros.

Evidemment, il n'oubliait pas pour autant le rôle de la kinésithérapeute. La remercier lui semblait parfaitement normal. C'était aussi grâce à elle que le Japonais avait pu assister à ce petit miracle. Accroupi près de son petit ami, il ne pouvait s'empêcher de sourire, de montrer sa fierté et sa joie d'avoir pu voir Ji Hoon marcher à nouveau. « Tu es vraiment exceptionnel. Tous les efforts que tu fournis finissent par payer. Tu es le meilleur. » Il secoua la tête aux mots de son compagnon. Haruto ne faisait que le minimum, à ses yeux. Ce n'était pas compliqué. Il aimait Ji Hoon à ce point. Il laissa un rire lui échapper, à la gentille menace du Coréen. « Non, non, ça ira... Mais tu sais que ce que je peux faire pour t'aider à te soulager, je le fais par plaisir. » C'était bien loin d'être une obligation. Haruto ne se sentait pas le moins du monde forcé à quoique ce soit. Aider son petit ami dans son quotidien lui paraissait tout à fait naturel. « Et je sais que tu ferais la même chose pour moi, si les rôles étaient inversés. » Son sourire se fit amoureusement tendre. Tendrement amoureux. Ah ! Ce qu'il devait sembler niais aux yeux des autres ! Ce n'était pas grave, au fond, il s'en fichait bien. Cependant, Haruto s'excusa auprès de Oshima, parce qu'il ne la connaissait pas personnellement, mais connaissait la pudeur nipponne. Et loin de lui l'envie de l'embarrasser. Après tout, ils se trouvaient dans un lieu public, et cette pièce n'était pas un lieu intime. Mais cela semblait plus fort que lui. Lui prendre la main ne lui parut pas étrange ou inapproprié, sur le coup. Haruto était tellement heureux ! Sa joie prenait le pas sur ses manières. Lui souriant largement, il s'inclina une nouvelle fois devant elle. « Je reviendrai avec plaisir ! » Si on ne lui interdisait pas l'accès d'ici-là.

Mordant dans son hamburger, Haruto étouffa un rire, mâchant énergiquement. Le posant sur son carton, il s'essuya la bouche, faisant mine de taper sur la main de Ji Hoon qui lui volait encore une frite. « Je suis trop charmant, ce n'est pas de ma faute. Je ne fais pas exprès ! » Pour se venger, il chipa une frite dans la barquette de son petit ami, après l'avoir plongée dans le ketchup. « Ça va être compliqué de la désenchanter, maintenant, tu sais. Ahlala, c'est dur d'être si parfait. Tu veux me punir ? ~ » Portant son gobelet de soda vers sa bouche, il en captura la paille entre ses lèvres en souriant. Pouffant bêtement, il en avala une gorgée, manquant de s'étouffer au passage. Toussant dans son poing, il attrapa à nouveau son hamburger. « Je m'excuserai auprès d'elle. J'étais sur un nuage de te voir remarcher, tu peux pas imaginer combien je suis heureux. Mon cœur bat si vite rien que d'y penser ! » Il lui adressa un beau sourire, avant de croquer une nouvelle bouchée. Se pourléchant les lèvres, le Japonais posa un regard sérieux sur son petit ami. « En tout cas, ta surprise a complètement marché ! Depuis quand est-ce que tu y arrives ? Je ne m'en doutais pas du tout... » Il lui sourit tendrement, glissant une frite entre ses lèvres. « J'ai envie de t'embrasser. » Sa main libre se posa sur la sienne. Il devait se calmer.

Ses doigts se glissèrent entre les siens. Haruto ne voulait pas mentir à Ji Hoon, mais son regard fuyant et son air beaucoup moins assuré ne pouvaient mentir. « Ne t'inquiète pas. J gère. » Si on pouvait dire ça comme ça. Relevant les yeux vers lui, il lui sourit, mais son sourire avait quelque chose de beaucoup moins éclatant qu'auparavant. « Je crois qu'ils ont déjà pris une décision, et qu'ils attendent simplement un nouvel écart... » Qu'il leur servait sur un plateau. Sa main serra celle de Ji Hoon. « Ils m'ont plus ou moins menacé. Enfin, comme ça, ça semble juste être une mutation dans un autre service, mais... » Son sourire glissa amèrement au coin de ses lèvres. « Il y a un poste à pourvoir. Aux urgences, de nuit. » Les cas dangereux, la plupart du temps. Une autre ambiance. « Mais je ne veux pas penser à tout ça. Hé... Tu remarches ! » Le Japonais tentait de sourire à nouveau largement, mais il ne pouvait dissimuler son inquiétude concernant son avenir. Prenant son gobelet dans sa main libre, il but une gorgée de soda pour faire passer le goût amer qui lui piquait la langue. « Ensemble, on va se sortir de tout ça. Tous ces problèmes qui nous tombent dessus, on va les balayer. » Et comme avec Oshima, ils allaient montrer au monde combien ils s'aimaient. Sans s'excuser, parce qu'il n'y avait pas de honte à avoir.

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— I'M MADE IN KOREA —
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Lee Ji Hoon
     Ven 12 Oct - 1:42

♡ Haroon ♡

Hold hands. That’s what you’re meant to do. Keep doing that and don’t let go. That’s the secret.


La fierté de Haruto le rendait heureux. Contre lui, son cœur battait à vive allure et il ne pouvait s’empêcher de sourire, comme il n’avait plus souri depuis bien trop longtemps. ce que pensait son petit-ami comptait plus que tout et il ne pouvait se défaire de lui, tentant toujours de s’améliorer. Continuer à lui plaire, à le séduire, à le rendre fier de lui, comme aujourd’hui. C’était lui qui lui donnait cette envie de se battre tous les jours, de devenir meilleur encore. De rester lui-même, tout en devenant une meilleure personne, une personne un peu plus digne de lui. Avec le temps, ils apprenaient à renforcer leur couple, malgré les erreurs qu’ils avaient pu commettre dans le passé. Il lui arrivait de repenser à ce qu’avait fait Haruto, mais désormais, il sentait qu’il lui avait pardonné, totalement. Ça avait été long, difficile. C’était sans doute l’épreuve la plus difficile qu’ils avaient dû affronter pour leur couple, il espérait que ça resterait la plus difficile. Ji Hoon n’était pas prêt pour plus terrible que ça. Il aimait son compagnon plus que tout au monde, et il était heureux qu’ils se soient retrouvés, que leur complicité se soit même renforcée. Qu’ils aient pu aller de l’avant. Désormais, tout allait mieux. Même sa mère avait accepté l’idée, avait compris combien ce Japonais était important. Qu’elle ne pouvait pas vraiment le rejeter longtemps, surtout qu’il allait faire parti de la famille probablement pour toujours.

Oshima avait été d’une grande aide et il ne pourrait jamais la remercier, le jour où il quitterait définitivement la rééducation. Il avait doucement repris espoir grâce à elle, regagnant des sensations dans ses jambes, parvenant à marcher, même juste un peu. C’était un grand début pour lui et il était satisfait de la réaction de son homme, respectant parfaitement ce qu’il avait pu imaginer. Espérer. Aujourd’hui, il voulait y croire, plus que jamais. Il voulait croire qu’on pouvait bien les tester, tous les malheurs du monde pouvait s’abattre sur eux, ils allaient toujours se relever, ils seraient toujours plus fort que tout ça. Que ces épreuves qu’ils n’avaient pas désirées, mais qu’ils allaient combattre. Parce qu’ils étaient forts. Oui, plus forts que tout, peu importe ce qu’on pouvait dire ou penser. Après tout, combien de couples pouvaient affirmer être passé par ce genre d’épreuve ? Combien étaient encore ensemble ? Le Coréen savait bien que ce qui jouait, c’était aussi la force de la relation qu’ils entretenaient. Ils avaient vécu une longue amitié fusionnelle avant de devenir amants. Ça les avait aidé à devenir ceux qu’ils étaient aujourd’hui, à entretenir ce lien indéfectible qui le rendait si fier, duquel il parlait probablement avec trop de passion et d’amour à des personnes n’ayant rien demandé.

Ji Hoon était exceptionnel uniquement parce que Haruto l’avait rendu exceptionnel. C’était sans doute cliché, un peu niais, mais néanmoins vrai. Il était si différent de lui, sa présence lui apportait ce qui lui manquait, le complétait et l’aidait à combler certaine lacune. A comprendre ce qui était réellement important. Sans lui et sa famille, Ji Hoon savait qu’il ne serait rien, qu’un type pathétique en fauteuil roulant, qui s’apitoyait sur son triste sort. Les mots de son homme le faisaient sourire, il secoua doucement la tête, haussant les épaules. « Tu auras cette liste ! » Qu’il le veuille ou non. « Je l’écrirai en coréen, ça te forcera à réviser tes hanguls. » Il ne le voyait plus assez travailler son coréen récemment. C’était important, pourtant ! Sa mère allait sans doute avoir plus de mal à apprendre le japonais que lui le coréen. Plus on était jeune, plus c’était facile. Peut-être devraient-ils parfois essayer de converser en coréen, comme ils le faisaient au début avec le japonais ? La méthode était relativement unique mais efficace. A son installation au Japon, il avait rencontré un Coréen qui lui avait expliqué que la meilleure façon d’apprendre était de sortir avec une locale. C’était bien vrai ! En deux ans de vie de couple avec Haruto, il s’était nettement amélioré. Il ne buttait quasiment plus sur les mots, ne les cherchaient plus autant qu’avant et son accent était un peu plus respectable. Pour ce dernier point, il était un peu triste. « On va reprendre les cours de langues. » La sienne pointa entre ses lèvres.

Si les rôles étaient inversés, évidemment qu’il s’occuperait de Haruto comme son homme le faisait actuellement. C’était ce qu’ils devaient faire et ça ne le dérangeait pas le moins du monde, comme il avait fait de son mieux pour s’occuper de son homme après son coma, quand bien même ce dernier ne se souvenait pas de lui et devait trouver étrange d’avoir un « meilleur ami » aussi impliqué dans sa convalescence. Ah, le déni ! Le voir à l’œuvre sans en être victime l’avait aidé à réaliser qu’ils avaient été ridicule !

Ses sourcils froncés, il regardait son homme mordre dans son hamburger. Il était trop charmant, même quand il mangeait avec un peu de sauce au bord des lèvres ! Ah, c’était terrible, d’être avec quelqu’un d’aussi séduisant, il comprenait le trouble de ses ex-petites-amies. Ça avait dû être si difficile pour elles ! Il imita son geste, tapant sa main quand elle vint lui piquer de la nourriture. « Tu dois contrôler ça ! Comment est-ce que je peux gérer ça, hm ? » A part tuer toutes les personnes qu’il allait croiser, ce n’était pas viable, il ne pouvait pas éliminer chaque personne de ce monde ! « Ce sera une punition bien méritée, tu vas voir ! T’es vraiment insortable. » Il secoua la tête, faisant mine d’être agacé avant de rire doucement. Pas la peine de s’excuser auprès d’elle, au fond. Ce n’était pas comme s’il avait vraiment essayé de la séduire. C’était elle qui était bizarre, à être charmé par un homme aussi gay ! Il l’avait embrassé plusieurs fois devant elle, tout de même. Aucune logique. Néanmoins, il n’avait pas envie de penser encore à elle, préférant se focaliser sur sa nourriture et sur son petit-ami. « Hm, j’ai réussi à me tenir debout la deuxième semaine. Mais marcher comme ça, pas longtemps ! » Il lui sourit fièrement, hochant la tête comme pour approuver ses propres paroles. Ça le rendait plutôt satisfait que son petit-ami n’ait rien vu venir. Pourtant, il s’entraînait un peu à la maison ! « J’ai envie que tu m’embrasses. » Et sa main serra la sienne un peu plus fort.

Son air se fit plus concerner suivant sa question en voyant le regard fuyant de son Japonais. Il gérait. Ça ne lui plaisait pas vraiment et il sentait bien qu’il ne gérait pas tant que cela, s’il le disait ainsi. En effet, la menace n’était pas plaisante et il détestait son service, de se montrer si peu compréhensif, de vouloir l’évincer à tout prix. Il se mordilla la lèvre, baissant les yeux vers leurs mains liées. Ce n’était pas juste. Les urgences de nuit, l’horreur. Ils passeraient encore moins de temps ensemble et Ji Hoon allait être forcé de regarder des séries toute la nuit pour pouvoir dormir à ses côtés ! Non, hors de question. Ils allaient devoir trouver une solution pour ça aussi. Il ne répondit pas à son sourire, ni à sa tentative pour changer le sujet de la conversation. C’était bien trop important. Il hocha la tête sans grande conviction, plutôt contrarié par ce qu’il venait d’entendre. Il vola une nouvelle frite. « Bien sûr qu’on affrontera ça, comme le reste. » Forcément, comme toujours. Ils s’en sortaient toujours c’était ce qui faisaient leur force, mais ils ne devaient pas non plus se jeter directement dans les problèmes, la bouche en cœur.

« Baobei, écoute, faut que t’y aille cette après-midi… » Leur situation était déjà assez compliquée pour l’empirer. Ses lèvres se pincèrent, il baissa les yeux un instant sur la nourriture devant eux. Ils ne pouvaient pas se permettre ce genre de mutation maintenant. Son travail était prenant, mais il l’aimait comme ça. s’il changeait, cela risquait de devenir insoutenable pour lui, la nuit, les urgences, ce serait forcément plus dangereux pour lui et ça, Ji Hoon ne voulait pas l’accepter. « On passera du temps ensemble plus tard, d’accord ? Ce soir. Et c’est bientôt la fin de la semaine, donc on aura deux jours rien que pour nous ! » Son sourire se voulait encourageant, convaincant. Son homme devait prendre parfois des décisions plus raisonnées, même si le Coréen avouait sans mal préférer quand il était à la maison, avec lui. « En plus, j’ai d’autres surprises pour toi. Ce soir, je te les montre si tu es bien sage. » Son sourire se fit malicieux, il se pencha un peu au-dessus de la table, comme prêt à lui faire une confidence. « Il y a un autre endroit qui fonctionne mieux. » Ou qu’il sentait mieux, en tout cas. Ce n’était pas encore totalement ça, mais il avait pu voir une nette amélioration au niveau des sensations. « J’ai besoin de toi pour vérifier. Y a qu’avec toi que je pourrais vraiment savoir où ça en est… » Sa langue glissa sur ses lèvres, il le fixa intensément. « Et je saurais te féliciter comme il se doit pour avoir travailler dur aujourd’hui. » Comme il savait déjà si bien le faire, par ailleurs.


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